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Tarot : réflexions sur L’arcane sans nom

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L’arcane sans nom ou lame XIII du Tarot de Marseille intrigue, impressionne voire effraie. Il ne laisse pas indifférent. C’est ce qui ressort des messages que vous m’adressez à son sujet. Je prends donc un peu de temps pour vous donner mon regard sur cet arcane. Je précise que j’avais déjà abordé, dans un autre contexte, cette lame dans un article intitulé « Convocation du symbole » que vous trouverez ici.

Mon propos reposera principalement sur le cheminement intérieur qu’induit la vision globale du Tarot de Marseille.

Tout d’abord, il est essentiel de ne pas perdre de vue la place qu’occupe la lame dans le cheminement du Tarot. L’arcane XIII (L’arcane sans nom) est précédé de la Lame XII – Le Pendu et se dirige vers la Lame XIIII – La Tempérance.

Pour en avoir une bonne compréhension, il faut s’attarder sur Le Pendu, la lame précédente.

Le Pendu montre un personnage suspendu par un pied (le tendon d’Achille ?), les mains dans le dos et la jambe droite repliée derrière la gauche. Malgré une apparente verticalité, cette lame contient un mouvement interne, c’est-à-dire une obligation de revoir sa position présente, de devoir s’aligner sur d’autres valeurs. Le Pendu est pris dans un balancement, autrement dit une alternance, une mobilité contre laquelle il est vain de lutter. L’élément air a partie liée avec Le Pendu, et l’air est en rapport avec le mouvement, la transmission, l’échange, la communication. Il attise aussi le feu, le maintient en vie, et analogiquement le feu est associé au sang, au cœur. Dans cette position, le sang descend à la tête du personnage. Il le nourrit donc d’une nouvelle énergie, mais celle-ci demande à être canalisée, car trop puissante elle peut s’avérer nuisible. Le feu a une double fonction, il purifie ou brule. L’expression : « sentir le sang monter à la tête » est révélatrice d’un feu intérieur qui monte, envahit la personne au point de lui faire perdre raison. Par conséquent, si Le Pendu ne veut pas perdre le fil, conserver sa lucidité, il est impératif pour lui de procéder à une remise en ordre de sa situation, laquelle apparaît fort inconfortable et instable.

Le Pendu - Arcane XII

Ses mains sont cachées. Il est donc pied et mains liées. Autrement dit, coincé, ayant peu de marge de manœuvre. Le fait que la jambe droite soit libre montre que ses forces d’action ne sont pas entièrement handicapées. Le côté droit symbolise l’avenir, l’extériorisation. Il a encore de la ressource, mais il n’a pas d’assise pour parvenir à prendre son nouvel élan. Et comment le pourrait-il dans une telle position ? Il est balloté par les événements, en proie aux aléas de la vie, il va selon où souffle le vent. Sa seule issue : se libérer de ce qui entrave son évolution, son avancée. Comment ?

C’est par un renversement de perspective. Si l’on retourne cet arcane, immédiatement, nous en avons une tout autre perception. Le personnage apparaît en état de lévitation, d’apesanteur. Il lui suffit de couper le lien, de rompre l’attache pour qu’il prenne son envol, qu’il détale vers sa propre destination. C’est là qu’intervient la lame XIII ou L’arcane sans nom.

12 - le_pendu

L’Arcane sans nom délie Le Pendu de ce qui le rattache à sa propre histoire, de façon à ce qu’il puisse se libérer de sa mobilité statique à la fois intérieure et extérieure. L’Arcane sans nom symbolise donc la nécessité de devoir en passer par une transformation qui implique la totalité de l’être. Il tranche à la base, il ne se contente pas d’élaguer mais va jusqu’à la racine des choses. Il est le maître d’œuvre de sa propre transformation. Cette dernière symbolisée par un squelette de couleur chair sous-tend une nouvelle carnation qui passe au préalable par une désincarnation. C’est en cela que cet arcane véhicule l’idée de la mort, mais dans l’acception de mourir à un état pour renaître à un autre.

L'Arcane sans nom - Lame XIII

Ne jamais perdre de vue qu’il est actif, donc vivant ! C’est là que réside le paradoxe de cette lame que l’on appelle à tort La mort dans un grand nombre de tarot. Cet arcane n’a pas de nom, et ce non-dit véhicule un sens précis qu’il convient de ne pas « escamoter » (ce qui ramène à L’arcane I Le Bateleur) par une approche exotérique dont l’évidente apparence ne fait que fausser le sens ésotérique initial. Ne jamais oublier que donner un nom c’est assigner un but et une fonction. Là, il s’agit du nombre XIII, une valeur numérique qui a pour fonction de s’additionner aux autres donc d’insuffler une nouvelle énergie, une nouvelle pulsion de vie.

C’est une force de régénération qui anime cet arcane, Tout ce qui ne se régénère pas dégénère déclare le sociologue et philosophe Edgar Morin. Toute libération contient la notion de sacrifice, c’est-à-dire vivre en pleine conscience cet acte libérateur, dut-il en coûter de difficultés et d’incertitudes. Ne pas oublier que la lame XIII s’oriente vers La Tempérance. Cette lame exprime la sagesse, la méditation pour laisser place à une réflexion dégagée de toutes les contingences du monde dit phénoménal. L’arcane sans nom induit aussi l’idée de transition, de passage (pas sage). L’être doit encore s’éprouver, se mettre à l’épreuve pour atteindre la sérénité symbolisée par La Tempérance, laquelle marque une nouvelle perception du temps (Tempérance : temps et errance : errer dans l’erreur).

Comment la considérer lors d’un tirage du Tarot ?

Vous avez remarqué que l’iconographie de cet arcane suscite souvent de l’inquiétude de la part de celle ou celui qui le sort. Dans ce cas, il convient de calmer le jeu, de connaître la situation de l’intéressé(e) de manière à ne pas verser dans une interprétation de bas étage du type : Maison-Dieu + Le Chariot + L’arcane sans nom = grave accident de voiture ou Arcane sans nom + La Justice = ruine ! On verse là dans une forme d’imprégnation psychique très grave puisqu’elle place la personne devant un événement qui ressortirait du fatum. La pire des façons de pratiquer le tarot.

Lorsque L’arcane XIII apparaît dans un tirage, il faut impérativement l’interpréter en fonction des lames qui l’entourent. Il est préférable de ne jamais l’interpréter isolément (ceci est du reste valable pour toutes les lames du tarot mais en particulier pour cette lame). Par exemple, si vous avez l’habitude de pratiquer le tirage du jour, c’est-à-dire tirer une lame le matin pour avoir une idée de l’atmosphère de la journée et que L’arcane sans nom sort, il faut dans ce cas tirer une autre lame afin de les conjuguer ensemble.

Globalement et en fonction du secteur dans lequel se situe cet arcane, la personne va devoir revisiter de fond en comble la situation qui la préoccupe. Elle devra procéder à une analyse approfondie des choses, accepter de marquer un temps d’arrêt afin de bien prendre conscience des tenants et des aboutissants. Si ce n’est pas d’elle que vient cette nécessité, il est probable que ce soit dans ce cas un événement extérieur qui l’obligera à se remettre en question et à devoir vraisemblablement redéfinir ses objectifs voire se réorienter.

Sur le plan affectif et sentimental, cet arcane peut marquer des coupures, la nécessité de faire le point sur la relation, la personne peut sentir que quelque chose est en train de muer en elle et ne parvient pas à en comprendre exactement le pourquoi. Passage fragile qui réclamera beaucoup de prudence. Dans le cas où la personne serait seule, L’arcane XIII peut marquer la fin du célibat, et un renouveau sentimental. Ou la personne fait le deuil de sa vie sentimentale sans que cela soit un poids pour elle, elle se sent libérée et capable d’envisager sa vie sous un autre jour. Ne jamais oublier la notion de mort et de renaissance de cette lame, ce en quoi elle est étroitement liée à la symbolique de Pluton en astrologie.

Sur un autre plan, L’arcane sans nom a une grande portée spirituelle. Elle signe la capacité d’analyse, d’introspection, d’intuition, de puissances psychiques. Par exemple, il n’est pas déplacé lorsqu’une personne traverse une phase très difficile, et que cet arcane sort en position de force, de lui conseiller de suivre une psychothérapie ou autres. L’aptitude à explorer les profondeurs de la psyché est du registre de cet arcane. L’individu est en état d’entreprendre ce grand voyage intérieur.

Je ne vais pas pousser plus avant les exemples, car chaque cas est unique et demande à être étudié avec prudence.

Ce qu’il faut retenir c’est que L’arcane XIII marque une transition dans la vie d’un sujet. Cette transition peut revêtir différents aspects mais le point commun se résume en ces termes : crise — transformation — nouveau départ. Abandonner les résistances et accepter le lâcher-prise.

Pour conclure.

— Ne pas occulter la mort.

La personne peut être confrontée réellement à la question de la mort, la sienne ou celle d’un proche. J’ai vécu cette situation avec une personne qui était médicalement condamnée, et son tirage fut : L’arcane sans nom et Le Monde. Pour elle, la mort était attendue comme une libération. La fin de son parcours fut doux, sans crainte, elle quitta son enveloppe terrestre dans la paix. Ce qui ressort de la symbolique de la lame XIII et XXI. Là aussi, renversement de perspective : la peur de la mort est devenue la mort de la peur.

Mais il y a tant d’interprétations à donner pour un même tirage… Avoir l’âme attentive et prendre en considération la réalité de l’autre.

Fabrice Pascaud

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Le Tarot de l’art d’aimer : La Justice

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Le Tarot, support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 

Tarot : La Justice (Arcane VIII)

 

PRÉSENTATION

Tout en rectitude, La Justice nous fait face, elle nous scrute. Son glaive, sa balance, son fauteuil, sa couronne, son collier, son avant-bras gauche et le sol sont jaunes. Cette couleur indique la valeur solaire et la puissance de son rayonnement et de son autorité à la fois temporelle et spirituelle. La Justice règne sur les deux plans, le céleste et le terrestre et établit le lien entre eux. Les deux ronds concentriques au centre de sa couronne représentent le glyphe du Soleil. Regarder La Justice en face équivaut donc à contempler la lumière divine.

Son visage de couleur chair parle de sa dimension humaine et de sa capacité à comprendre les sentiments et les contradictions qui nous animent. Sa cape bleue et son intérieur rouge associent la sagesse à la puissance. La recherche de l’harmonie et de l’équilibre en toute chose est sa principale fonction. Tout est vécu dans une totale lucidité afin de pouvoir définir le niveau d’évolution auquel l’on est parvenu.

Les deux colonnes jaunes montrent la solidité de l’enseignement qu’elle transmet mais aussi la valeur de la verticalité en l’absence de laquelle toute évolution demeurerait une simple illusion.

SA FAÇON D’AIMER

La Justice ne se complait pas dans la facilité. Elle met de la grandeur dans tout ce qu’elle fait et vit. Ainsi en va-t-il de l’amour entier et intransigeant. Elle sait se montrer équitable et fait en sorte de ne jamais favoriser qui que ce soit. Elle aime avec toute la force de son âme et de son corps. Son expression amoureuse est loin d’être « désincarnée », pour elle l’amour est une totalité et se doit d’être vécu ainsi.

D’une fidélité absolue, elle en attend de même de son partenaire. En sa présence, on se sent protégé et soutenu tant son aura exerce de bienveillance. Dire que la passion soit son fort serait hasardeux. La pondération, la raison dominent, ce qui la prive de cette petite pointe de folie dont l’amour raffole.

Son avant-bras gauche jaune exprime la sacralisation des sentiments. Pour La Justice rien n’est futile, tout mérite d’être vécu avec la noblesse du cœur et de l’âme. C’est dire à quelle hauteur elle place l’amour ! L’enjeu pour le partenaire est de s’en montrer digne et de n’en jamais démériter. Tâche ô combien difficile, mais loin d’être impossible !

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA JUSTICE RENCONTRE :

 

LE BATELEUR : notre cher Bateleur garde ses distances lorsque La Justice se présente à lui. Il sent intuitivement que sa frivolité, son habilité à jongler avec la réalité va trouver forte résistance. Pourtant, il se sent très attiré par la grandeur qui se dégage de La Justice. Il sait qu’elle peut l’aider à évoluer, à grandir. La seule question étant : est-il prêt à s’engager ? La Justice à droite du Bateleur : ce dernier fera tout pour conserver sa liberté. À gauche du Bateleur : l’union est possible mais avec du temps.

 

LA PAPESSE : la nécessité de mettre de l’ordre dans sa vie s’impose lorsque La Justice se présente à La Papesse. Celle-ci, pourtant rigoureuse et prudente, doit revoir impérativement ses choix et ses orientations. Sur le plan sentimental, une décision est à prendre… Il faut jouer cartes sur table et ne pas reculer devant les difficultés. La Justice à gauche : la décision est prise après mûres réflexions et marque une libération. À droite : les événements la contraindront à devoir se positionner bon gré mal gré.

 

L’IMPÉRATRICE : elle préside et se sent en parfaite possession de ses moyens. Rien ne peut perturber sa suprématie, rien, sauf, l’amour avec tout ce qu’il véhicule de sensations, de sentiments. Sur ce point, L’Impératrice n’a pas maîtrise. Et elle n’aime pas ça. La Justice l’invite à faire la part des choses, à ne pas confondre amour du pouvoir et pouvoir de l’amour. Lequel des deux va-t-elle choisir ? Ce choix est-il judicieux ? À droite de L’Impératrice : La Justice fera sa propre autocritique. À gauche : l’indécision persiste.

 

L’EMPEREUR : la droiture en personne ! Rien n’est pris à la légère. L’Empereur mène sa vie selon ses propres valeurs et sa vie sentimentale en va de même. Ça manque de spontanéité, d’élans, tout semble mesuré, voire calculé. Si L’Empereur est seul, il doit revoir ses priorités et ses valeurs, faute de quoi le célibat risque de persister. En couple, il lui faut impérativement accepter les désirs du conjoint, sinon, la relation risque de connaître des remous… À droite de L’Empereur : La Justice persiste dans ses idées. À gauche : importantes remises en question.

 

LE PAPE : un penchant accentué pour l’ordre les unit. Autant dire que ça ne plaisante pas tous les jours lorsque ces deux arcanes se rencontrent. La Justice accentue le sens des responsabilités du Pape. En retour, Le Pape applique à la lettre ce que lui dicte La Justice. Pas très souple tout ça… Pourtant, l’amour a son mot à dire et Le Pape doit l’entendre sinon l’épée de La Justice risque de s’abattre de façon radicale. « L’amour a ses raisons que la raison ignore » telle est la leçon que La Justice lui enseigne.

 

L’AMOUREUX : ne pas choisir, L’Amoureux s’en délecte. Habile dans l’art de jongler avec les contraires, il a beaucoup d’atouts dans son jeu de la séduction. Mais arrive le moment où qui est pris qui croyait prendre. C’est ce à quoi La Justice le confronte. L’Amoureux est désarmé, déstabilisé. Que faire ? Ni avec toi ni sans toi. Impossible situation qu’il va devoir clarifier au plus vite. A gauche de L’Amoureux : La Justice tend à laisser le destin choisir à sa place. A gauche : elle affronte et se décide.

 

LE CHARIOT : ravir de son temps au temps, telle pourrait être la devise du Chariot. Tout est mené avec maestria et rapidité. Le Chariot n’aime pas se poser, c’est l’action qui l’aide à décider. La Justice lui demande de ralentir la cadence pour analyser son présent. Sa vie sentimentale va le rattraper et il va devoir s’y arrêter, lui consacrer davantage de temps. Dans le cas contraire, le ou la partenaire le lui imposera. Si Le Chariot est seul, il pourrait passer à côté d’un bel amour à cause de son refus à considérer sa situation actuelle.

 

L’HERMITE : avec calme et prudence, L’Hermite avance, essayant comme il le peut de ne se laisser gagner ni par les émotions ni par les sentiments. Attitude difficilement tenable sur la durée. La Justice lui demande d’équilibrer davantage son existence, de ne pas confondre solitude intérieure avec isolement et froideur du cœur. L’Hermite va devoir sortir de sa retraite. L’amour va le toucher et risque de faire chanceler tout son édifice, s’il ne s’y prépare. Phase clé où il devra apprendre à accepter l’amour de l’autre.

 

LA ROUE DE FORTUNE : La Roue de fortune adore le changement. Rien de pire que la routine et les certitudes pour lui faire perdre les pédales. Alors, en amour, c’est un peu la même tendance, d’où des revirements de situation qui laissent peu de place à la raison. La passion prend les commandes avec toutes les conséquences qui s’en suivent. La Justice vient mettre un terme à cette instabilité, elle lui demande de trouver un juste milieu et de s’y tenir. Pas facile. À elle de trouver la formule qui saura préserver sa part de liberté tout en préservant celle de son/sa partenaire. Ces deux lames peuvent aussi annoncer un renouveau à la suite d’un bouleversement radical

 

LA FORCE : passion quand tu nous tiens ! La Force aime avec ardeur et sa jalousie est tout aussi puissante. Ce qui a pour conséquence de provoquer des conflits parfois excessifs pour ne pas dire injustes. La Justice peut dans ce cas s’avérer redoutable car son verdict peut se retourner contre La Force. Cette dernière doit impérativement mettre un bémol à l’expression de ses sentiments. Dans le cas contraire, des tensions et pas des moindres dans la relation sont à craindre. À droite de La Force : La Justice finit par abdiquer. À gauche : elle entre en résistance.

 

LE PENDU : l’amour avec ses incertitudes et ses atermoiements. La rencontre de ces deux arcanes marque la fin de ce climat. Les esprits et les cœurs se calment et se stabilisent peu à peu. Des concessions sont à faire de part et d’autre dans le couple. Ce peut être aussi le moment de s’engager sérieusement dans une relation durable. L’heure n’est plus à l’attente, à la procrastination. C’est du tranchons-en une fois pour toutes ! Pour les célibataires, cela exprime aussi la fin d’une étape et le démarrage d’une nouvelle nettement plus stable et constructive.

 

L’ARCANE SANS NOM : croire que tout est acquis définitivement ne met pas à l’abri des imprévus. C’est ce que La Justice vit au contact de L’arcane sans nom. Ses assises, ce en quoi elle croyait éperdument se voit remis en question de fond en comble. Sur le plan sentimental, tout est fragile, ne tient qu’à un fil. Il faut avancer avec sagesse si l’on veut préserver la relation. On serait tenté de dire que c’est du style « ça passe ou ça casse ». Mais rien n’est encore joué si une prise de conscience de part et d’autre a lieu. Dans ce cas, tout renaîtra sur de nouvelles bases.

 

LA TEMPÉRANCE : phase de stagnation. On ne bouge rien par crainte de mettre en péril une soi-disant harmonie qui tourne à l’ennui. Il est temps de briser cette routine qui tue l’amour ou du moins l’éteint peu à peu. C’est ce que conseille La Justice, mais La Tempérance reste frileuse, attentiste. Pourtant il va falloir réinventer une nouvelle façon de vivre sa relation amoureuse. À droite de La Tempérance : La Justice se fait violence et sort de sa léthargie. À gauche : il lui faut de l’aide, seule elle n’en a pas la force. Une psychothérapie peut être une solution.

 

LE DIABLE : je désire ce que je n’ai pas et ne désire plus ce que je possède. Cruel dilemme dans lequel Le Diable excelle ! La Justice risque de le confronter à une situation où il aura plus à perdre qu’à gagner. Le Diable doit prendre conscience qu’il est tout autant possédé qu’il possède. En amour, cela peut mener à des situations extrêmes… Attention, ces deux arcanes se font face, le regard est fixe. Le Diable fascine, La Justice juge. C’est sa propre conscience que Le Diable doit affronter. Ne pas jouer avec les sentiments des autres, c’est la leçon que lui enseigne La Justice.

 

LA MAISON DIEU : l’association de ces deux arcanes annonce du mouvement voire de l’inattendu. La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et, en la circonstance, il est souhaitable d’anticiper. Attendre n’est pas toujours la meilleure stratégie. La vie sentimentale peut traverser une étape cruciale. Il convient de bien peser le pour et le contre afin d’éviter le pire, en d’autres termes, une rupture. La Justice réclame du discernement et une franchise à toute épreuve. C’est à ce prix que La Maison Dieu est annonciatrice d’un changement et non d’une chute.

 

L’ÉTOILE : c’est la plénitude et l’harmonie. Les relations sont intenses et fécondes. La Justice apporte ses valeurs protectrices à L’étoile, laquelle lui transmet sa grandeur d’âme. L’amour s’exprime avec douceur et rien ne vient entacher la relation. Celle-ci s’appuie sur la loi des affinités. Les émotions trop fortes peuvent parfois perturber la communication et provoquer des quiproquos. Mais ceux-ci n’ont jamais de conséquences fâcheuses. L’étoile et La Justice réunies sont l’indice de la stabilité et de la profondeur des sentiments.

 

LA LUNE : que d’états d’âme ! La Lune et La Justice parlent des sentiments qui sont mal vécus, ils entraînent des troubles et des actes inconséquents. D’où des maladresses, des rendez-vous ratés, des actes manqués ô combien révélateurs et qui perturbent une relation ! La Justice invite à prendre du recul. L’amour est sincère mais non exempt de craintes, parfois de difficultés à vivre pleinement les sentiments. Du côté santé, le secteur gynécologique peut présenter une faiblesse. La Justice exprime dans ce cas la nécessité d’un suivi médical.

 

LE SOLEIL : la fin des problèmes, s’il y a. Joie partagée. La Justice et Le Soleil regardent dans la même direction, ce qui indique une parfaite entente entre les partenaires. Une certaine euphorie se dégage de cette association, mais La Justice ne se laisse pas facilement submerger par les émotions. D’où, parfois, un trop de réalisme qui freine les élans passionnels. Mais ce serait trop vite oublier que la fonction du Soleil est de briller, de rayonner de communiquer sa chaleur… Autrement dit, l’amour avec un grand A brille de ses pleins feux.

 

LE JUGEMENT : Le Jugement divin rencontre La Justice des hommes. Phase d’intenses prises de conscience. On sent que l’on traverse une étape primordiale et qu’aucune erreur n’est permise. La question d’un engagement peut se poser : mariage ? Il faut marquer la réalité et le temps de l’empreinte de son amour. Les deux partenaires se sentent investis d’une nouvelle énergie, leurs sentiments se renforcent. Ils ne se perdent pas du regard et savent que la vie n’est désormais plus envisageable en l’absence de l’autre. C’est l’amour sublimé.

 

LE MONDE : l’expression d’un très bel ancrage spirituel. L’être est fort et structuré intérieurement. De là toute sa vie en découle et sa vie amoureuse en particulier. Loin des mesquineries, des confits de l’égo, l’amour se vit à un niveau de conscience supérieur. Attention cependant à ne pas trop perdre pied avec la réalité, à se contenter d’un amour détaché de la chair… La Justice met en garde contre cette tendance qui peut, sur le temps, créer une brèche et de là quelque déconvenue. La Justice à droite du Monde : cette tendance s’accentue. À gauche : l’attention demeure et évite cet écueil.

 

LE MAT : la recherche constante de la vérité et de la pureté. Dans le domaine des sentiments, cette quête irrépressible est souvent source de désenchantement lorsqu’elle est poussée à l’extrême. C’est ce qui anime Le Mat, et La Justice le met en garde contre cet excès qui le conduit inexorablement dans une impasse. Le Mat doit revoir sa trajectoire et ses idéaux. La voie du milieu semble être la seule viable et Le Mat n’a pas d’autre alternative s’il veut sortir du cercle infernal des désillusions. À gauche du Mat : La Justice relève cet enjeu et triomphe. À droite : c’est la fuite en avant avec risque d’échec au bout…

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Le Tarot de l’art d’aimer : L’Hermite

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

L'hermite (Arcane VIIII)

 

 

PRÉSENTATION

De cet homme âgé, il émane une sagesse et une force. Son visage, sa chevelure, ses mains couleur chair expriment sa profonde humanité. L’Hermite a tout expérimenté dans son corps, sa chair, il incarne le vécu objectif et empirique. Il contemple l’arcane précédent, La Justice, tout en s’en détachant, marquant ainsi une intégration des valeurs de cet arcane et la nécessité de prendre du recul, de faire le point sur son propre cheminement. S’il veut poursuivre sa route, il ne peut se cantonner au stade de La Justice, il doit se mettre à nouveau à l’épreuve, rompre d’avec ses attaches, voire ses certitudes pour aborder un nouveau cycle symbolisé par l’arcane suivant La Roue de fortune. Ainsi s’inscrit en lui la quête en solitaire d’où sa relation symbolique avec Saturne.

L’intérieur de sa cape, couleur rouge, indique sa puissance intérieure, le feu sous la glace, il sait cultiver son énergie et la canaliser. La couleur chair de son bâton montre qu’il reste profondément relié à l’humanité, il ne vit pas retiré, isolé dans son monde, malgré son apparence impénétrable et distante.

Quel est son message ? Il est là pour rappeler que la quête spirituelle est un chemin de solitude intérieure, que seule l’implication réelle et totale peut ouvrir sur d’autres dimensions, d’autres plans de la réalité. Il poursuit sa route en s’appuyant sur son expérience (son bâton couleur chair). Sa vie est transformations et connaissance. L’Hermite nous prépare ainsi à accepter cette dynamique, la permanence de cette Loi. L’Hermite c’est la patience, la sagesse, il pose la question de l’intemporalité. « […] L’esprit peut-il exister en dehors du temps ? » (Krishnamurti)

 

SA FAÇON D’AIMER

Pour lui, l’amour est l’une des grandes initiations de la vie. Dire qu’il ne badine pas avec l’amour est donc un doux euphémisme. Mais qu’entend-il exactement par « amour » ? On a trop tendance à dire de lui qu’il est dans une négation de la chair, voire une stérilité dans l’expression du sensible et des sentiments. On le classe par conséquent dans l’amour spirituel désincarné. Mais c’est oublier la passion qui gronde dans ses profondeurs (le rouge de l’intérieur de sa cape et de sa capuche en témoigne). L’Hermite aime avec pudeur, prudence, tout passe par le non-dit — d’aucuns diraient le silence oraculaire — c’est l’expression par petites touches du langage des sens. Quand il aime, c’est en totalité et quand il n’aime pas, il le fait comprendre avec toute la gravité qui l’habite. Il a aussi la capacité d’aimer en secret, d’attendre patiemment la rencontre de l’être idéal ou le retour de l’être aimé, telle Pénélope attendant le retour d’Ulysse.

D’une fidélité à toute épreuve, il est capable des plus grands sacrifices par amour c’est un protecteur dans l’âme, dans le cœur. Sous son apparence froide, distante palpite un cœur de feu, mais qui ne s’épanche jamais ou que trop rarement. C’est ce qui rend sa compagnie parfois difficile, peu chaleureuse, on se demande ce qui se trame dans cette force tranquille, si du sang circule dans ses veines.

Un écart d’âge dans le couple, une réalisation sentimentale tardive sont souvent son lot. Son drame, c’est de se sentir mal aimé car il cultive en lui cette curieuse et douloureuse idée qu’il n’est pas fait pour vivre le bonheur à deux ; d’où cette solitude chevillée au corps qui ne le quitte jamais ou si peu.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’HERMITE RENCONTRE :

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Autrement dit, à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.
Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LE BATELEUR : L’Hermite est décontenancé par l’effervescence du Bateleur. Celui-ci le ramène à sa jeunesse, au temps où tout lui semblait possible. C’est le rappel que rien n’est perdu, que tout est encore réalisable, qu’une étincelle de vie, de jeunesse demeure en lui. Cela marque donc une possible renaissance qu’elle soit psychologique ou amoureuse. Le Bateleur à la droite de L’Hermite : renouveau positif, capacité à se remettre en question. À sa gauche : il reste campé sur ses positions. Il lui faut du temps pour accepter…

 

LA PAPESSE : la rencontre de deux belles âmes qui communient dans la sérénité et le silence. La Papesse lui montre qu’il n’est pas seul, qu’il a la capacité de pouvoir partager ses idées, ses désirs. Sur ces derniers, L’Hermite a besoin d’être rassuré et c’est que fait La Papesse, entre autres. Tout est possible à condition que L’Hermite fasse un tout petit pas en direction de La Papesse. Dans le cas contraire, le temps n’arrangerait rien à l’affaire. La Papesse à la droite de L’Hermite : l’attraction exerce ses pleins pouvoirs. À sa gauche : La Papesse risque de s’impatienter, il doit se décider, et vite.

 

L’IMPÉRATRICE : ils sont fascinés l’un par l’autre. La jeunesse, la vélocité et la curiosité intellectuelles de L’Impératrice attisent le désir de L’Hermite. Il est à la fois attiré, intrigué et inquiet car elle lui fait découvrir des facettes de sa personnalité qu’il ignore. Il a l’impression d’être percé à jour, ce qu’il a du mal à accepter. L’Impératrice est disposée à s’abandonner à lui car il lui inspire confiance et la sécurise. L’Impératrice à sa droite : L’Hermite est sous son charme. À sa gauche : Il essaie de maintenir une distance.

 

L’EMPEREUR : L’Empereur confronte L’Hermite à ce qu’il redoute le plus : le pouvoir avec tout ce que cela sous-tend d’abus et de domination. L’Hermite se méfie de cette tentation qui sommeille en chacun. Son hyper conscience et sa sagesse l’ont toujours préservé contre cette inclination, mais là, une situation, une rencontre vient réveiller ce sentiment, lui offrant l’occasion de l’exprimer. Sur le plan sentimental : c’est la pagaille dans sa tête, il se sent envahi. L’Empereur à sa droite : L’Hermite parvient à se dominer. À sa gauche : il peut faillir…

 

LE PAPE : l’autorité spirituelle du Pape établit un rapport d’égalité avec la sagesse et l’intransigeance de L’Hermite. Chacun sait et apprécie les qualités de l’autre. L’Hermite au contact du Pape franchit une étape supérieure dans son évolution. Le Pape, de son côté, a besoin des conseils avisés de L’Hermite. Ils sont l’un et l’autre à la croisée de leur destin. Sentimentalement, c’est l’heure de l’engagement de l’âme, de l’esprit et du corps. Le Pape à la droite de L’Hermite : l’amour entier et passionné. À sa gauche : besoin de faire le point, hésitation…

 

L’AMOUREUX : cet arcane en appelle à la sagacité de L’Hermite. Une situation complexe et ambiguë demande à être éclaircie et L’Hermite apparaît comme le seul capable d’y apporter la solution idéale. Sa lampe lui permet de faire la part des choses et de dissiper le brouillard des sentiments. L’amoureux met donc à l’épreuve la solidité mentale et affective de L’Hermite. L’amoureux à la droite de L’Hermite : il sait où il va et voit très clair en l’autre. À sa gauche : il croit avoir compris, mais il n’en est rien.

 

LE CHARIOT : maître de lui L’Hermite va faire appel à sa combativité, livrer un combat que lui demande Le Chariot. Ce dernier n’est pas disposé à supporter la force d’inertie de L’Hermite, il ne se sent nullement impressionné par son aura. Sur le plan sentimental, cela peut marquer une situation qui n’évolue pas et qui arrive à saturation. Une décision doit être prise. Le Chariot à la droite de L’Hermite : il est dépassé et perd le contrôle de la situation. À sa gauche : L’Hermite a dépassé le stade du conflit et peut trouver un terrain d’entente.

 

LA JUSTICE : c’est l’heure des grandes questions spirituelles, voire existentielles. L’Hermite convoqué par La Justice doit procéder à son autocritique, reconnaître ses erreurs, etc. Moment délicat où il lui faut s’affronter dans les yeux de La Justice qu’elle soit divine ou humaine. Dans la vie sentimentale, L’Hermite peut connaître un passage délicat pouvant mettre en péril la relation. Il lui faut impérativement revoir ses priorités et accepter de faire des concessions. La Justice à la droite de L’Hermite : il assume ses responsabilités. À sa gauche : tentative d’évitement mais sans succès.

 

LA ROUE DE FORTUNE : cet arcane donne un coup d’accélérateur à la vie de L’Hermite. Lui si pondéré, réfléchi, il doit se secouer et s’adapter. Souplesse et diplomatie s’imposent s’il veut progresser. Qu’il le veuille ou non, La roue de fortune le contraint à se projeter vers le futur. L’Hermite est tenu de sortir de sa retraite monacale. Dans ce cas, l’amour lui ouvrira ses bras. La roue de fortune à la droite de L’Hermite : il prend les choses en main et va de l’avant. À sa gauche : risque de confondre vitesse et précipitation, d’où des erreurs d’appréciations.

 

LA FORCE : bien qu’il a tout fait pour la maîtriser, ne pas se laisser gagner par elle, il ne pouvait l’éviter indéfiniment. La Force confronte L’Hermite au feu de la passion amoureuse. La passion n’abdique pas, elle veut dominer, c’est sa nature. L’Hermite mène un combat infernal contre ses pulsions. Sa puissance mentale, spirituelle parviendra-t-elle à le maintenir à distance, ou succombera-t-il ? La Force à la droite de L’Hermite : une lutte infernale de laquelle rien ne sort. À sa gauche : l’expérience de l’amour charnel peut être une révélation.

 

LE PENDU : fortement attaché aux valeurs du passé, L’Hermite a besoin de se libérer, d’établir une distance vis-à-vis de certains êtres qui handicapent son évolution. Le Pendu lui demande d’en prendre conscience et d’agir en ce sens. Période de flottement, d’incertitude pour L’Hermite. Il lutte contre ses sentiments qui sont profonds, solides… Il se sent déstabilisé. Sur le plan sentimental, sentiment d’une grande solitude. Le Pendu à la droite de L’Hermite : il est lucide mais ne parvient pas à agir. À sa gauche : Il tente de trouver une issue autre que la rupture définitive.

 

L’ARCANE SANS NOM : si L’Hermite n’a pas réussi à se positionner clairement lors de sa rencontre avec Le Pendu, celle de L’Arcane sans nom ne lui laisse pas le choix. Bon gré mal gré, il doit prendre position et cesser de chercher des solutions qui ne font que reculer l’échéance sans apporter de réelle solution. Ces deux arcanes sont symboliquement rattachés à Pluton (lame XIII) et Saturne (Lame VIIII) et impliquent donc la fin d’un cycle. Se met en place un processus de deuil. Pour la vie sentimentale, cela peut marquer la fin d’une relation ou la nécessité d’être seul pour faire le point. La lame XIII à la droite de L’Hermite : L’Hermite n’a pas d’autre alternative que d’en trancher. À sa gauche : il a dépassé (ou s’y prépare) cette épreuve et il peut à présent envisager son existence plus sereinement.

 

LA TEMPÉRANCE : L’Hermite lié à La Tempérance, c’est la puissance de l’abandon, du lâcher-prise. L’Hermite se sent en pleine possession de ses moyens, sa perception de la réalité et des êtres est d’une lucidité remarquable, on pourrait parler d’extra-lucidité. Une paix intérieure naît en lui et ses proches bénéficient de sa bienveillance et de sa sagesse. Ces deux arcanes entretiennent un lien subtil avec le temps (le psychologique pour La Tempérance et le chronologique pour L’Hermite). En amour, il se sent prêt à vivre pleinement une relation. La Tempérance à la droite de L’Hermite : une nouvelle rencontre peut bouleverser son existence. À sa gauche : une ancienne relation peut se manifester et changer l’ordre des choses…

 

LE DIABLE : ce que l’on croit réglé, clarifié relève parfois du refoulement. C’est ce à quoi Le Diable confronte L’Hermite. Ce dernier voit revenir au galop la puissance du désir avec tout ce que cela véhicule de sentiments troubles. L’Hermite n’est pas à son aise sur ce terrain, il a besoin d’être guidé. Il a beau orienter sa lampe dans la bonne direction, l’analyse qu’il fait n’est pas suffisante, elle manque de précision. Le Diable à la droite de L’Hermite : il doit impérativement en passer par une aide extérieure et il va la trouver. À sa gauche : il se croit seul capable de traverser cette étape, avec ses propres moyens. Lourdes désillusions, s’il persiste.

 

LA MAISON DIEU : selon la décision prise lors de l’étape avec Le Diable, à présent, La Maison Dieu impose à L’Hermite une remise en question radicale. Celle-ci se présente sous deux aspects. Soit, c’est une reconstruction voulue et donc un démarrage sur de nouvelles bases ; soit, ce sont les événements qui vont précipiter le changement et L’Hermite devra les subir. De là, sa vie sociale et sentimentale peut connaître des vicissitudes… Le temps pour réagir et agir est limité, L’Hermite doit se montrer hyper réactif. La Maison Dieu à la droite de L’Hermite : accélération des événements, L’Hermite affronte. À sa gauche : à trop résister, ça finit par craquer… et pas forcément dans le bon sens.

 

L’ÉTOILE : L’Étoile et L’Hermite, c’est l’alliance des énergies célestes et terrestres. Grâce à l’intervention de L’Étoile, L’Hermite se recentre, trouve un nouveau sens à son existence. Le sentiment d’être poursuivi par le fatum s’efface peu à peu, il se sent porteur de nouvelles énergies. Sa vie amoureuse s’en ressent positivement, c’est le moment des projets, du désir de construire une vie à deux. L’Hermite veut sortir de sa solitude qu’il traîne comme un fardeau depuis si longtemps. L’Étoile à la droite de L’Hermite : le bonheur est proche, il s’y dirige lentement mais sûrement. À sa gauche : le passé le retient encore un peu, mais pas suffisamment pour le retenir. Évolution retardée

 

LA LUNE : La Lune renvoie L’Hermite à sa part de féminité qu’il a tant de mal à exprimer. Elle lui demande de la prendre davantage en considération. L’Hermite à cette étape de son parcours doit impérativement s’ouvrir au monde du rêve, de l’intuition, des perceptions extrasensorielles s’il veut parvenir à une pleine et entière réalisation spirituelle. Trop caparaçonné dans son monde intérieur, il doit libérer ses émotions et accueillir celles de son partenaire. Faute de quoi, c’est la sécheresse et la stérilité qui gagneraient la partie. La Lune à la droite de L’Hermite : il est prêt à baisser sa garde et à laisser parler sa part féminine. À sa gauche : les forces de l’inconscient le submergent pour le pire et le meilleur.

 

LE SOLEIL : si L’Hermite n’est guère à son aise avec les énergies lunaires, il ne l’est pas davantage avec celles dites solaires. Ils s’en méfient car il estime que Le Soleil sous prétexte d’éclairer conduit parfois à l’aveuglement avec toutes les dérives que cela entraîne. L’Hermite ne se laisse ni convaincre ni séduire facilement, il voit au-delà des brillantes apparences. Avec Le Soleil, c’est à un face à face de taille qu’il se livre. Sur le plan sentimental, c’est le jeu du chat et de la souris, lequel fera le premier pas ? Le Soleil à la droite de L’Hermite : les puissances sont à égalité. Si aucun des deux ne cède, c’est la paralysie. À sa gauche : L’Hermite domine et conserve toute sa lucidité.

 

LE JUGEMENT : cet arcane invite L’Hermite à faire une pause, à se recueillir dans son temple intérieur. Il doit écouter et suivre sa propre voix… Phase de grande inspiration durant laquelle il doit s’intérioriser afin de ne pas être distrait par les aléas du quotidien. L’entourage peut ne pas comprendre une telle attitude. D’où des malentendus, des mauvaises interprétations que L’Hermite doit impérativement clarifier afin d’éviter d’en arriver à des situations extrêmes. Le Jugement à la droite de L’Hermite : L’Hermite tente de ménager ses proches mais c’est au détriment de ses priorités. À sa gauche : L’Hermite avance et peu lui importe les conséquences.

 

LE MONDE : Le Monde annonce à L’Hermite de grandes satisfactions obtenues grâce à ses efforts, sa constance et sa rigueur. Il apprécie à sa juste valeur son cheminement et la qualité de ses résultats. Finis les doutes, les frustrations, la solitude, sa vie amoureuse s’épanouit, il se sent, pour la première fois de sa vie, heureux. Dire que le monde lui sourit n’est pas exagéré. Le Monde à la droite de L’Hermite : satisfactions amoureuses. Naissance d’un nouvel amour ou naissance d’un enfant. À sa gauche : le voyage peut exercer un rôle positif pour la vie amoureuse. Rencontre d’une personne d’origine étrangère ou venant de l’étranger.

 

LE MAT : lorsque Le Mat vient au-devant de L’Hermite (c’est-à-dire à sa droite), cela marque en principe la fin d’un cycle, l’aboutissement d’un parcours, la finalité d’un projet, etc. Sur le plan sentimental, c’est l’annonce d’un changement dans la relation existante voire un éloignement passager ou définitif d’avec son/sa partenaire. Lorsque L’Hermite tourne le dos au Mat (à sa gauche), il y a fort à parier pour qu’il fasse à nouveau cavalier seul. Aidé de son bâton qui le relie à l’en haut, L’Hermite repart de plus belle sans aucun regret. Il sent naître en lui de nouvelles forces et, surtout, de nouveaux désirs… Le temps n’est plus un obstacle mais un allié. Cette étape suit celle du Soleil, et l’on peut y lire le processus alchimique de la quête de « l’or du temps ».

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Précision sur l’arcane VIIII – L’Hermite

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Afin d’apporter davantage de matière à la réflexion, et compte tenu des mails que vous m’avez adressés, je vous communique cet extrait concernant L’Hermite publié dans un précédent article consacré à Pluton.

[…] Observons-le attentivement. L’Hermite est en correspondance avec Saturne et Pluton. Pourquoi ? Parce que cet arcane marque la quête incessante, la nécessité impérieuse du dévoilement et son rapport au temps en tant que composé d’énergie et de tension. Cette cape marine dont est vêtu l’Hermite nous renvoie à notre propre nuit mentale. Un pan d’étoffe s’écarte — ouverture vers l’or — et nous rappelle que le Grand Œuvre, donnant naissance à l’Adepte, repose sur la précision du geste et de l’orientation. Cette lanterne, à hauteur d’yeux, donne à voir ce que la vue ordinaire interdit. Mais elle semble reposer comme dans un équilibre suspendu, la courbure de la main formant l’arche du départ. Cet équilibre suspendu invite au dépassement, mais à la mesure du chemin parcouru. Chaque étape implique impérativement un niveau d’intégration, de conscience en l’absence desquels toute avancée serait pure illusion. Ce cheminement sous cape impose à l’esprit une mobilité inverse à sa volonté initiale, et l’entraîne à devoir se redéfinir sans cesse. De cette « rotation mentale », la notion de l’acquis devient obsolète, car, grâce à cette impulsion de dégagement, s’ouvre la brèche par laquelle s’infiltre ce que nous sommes en devenir (Ce que l’on dit de mon « je suis » éclate sur le vif car l’immédiateté de mon échappée mentale laisse sur place une enveloppe charnelle qui n’est plus mienne). Sous cette cape marine s’écoule le rouge qui se nourrit du feu. Comme le soulignait André Breton dans La lampe dans l’horloge (Éditions Robert Marin – 1948) : « […] Moralement où le feu n’est plus, rien n’est plus et l’on ne saurait confondre avec le feu les braises défaillantes avec lesquelles certains se chauffent » Ce feu tient le rôle de purificateur, d’éveilleur et ranime la flamme de la soudaineté par laquelle se manifeste le flux de l’intuition, étincelle aurifère dans la nuit de l’esprit. Mais, là aussi, prudence sur le jeu du feu car la règle à suivre n’a pas de sentier(s) défini(s) par avance puisqu’il(s) se déroule(nt) à mesure que la foulée de l’esprit naît à elle-même dans l’immédiateté de l’instant. Nous invitant ainsi au discernement, à la vigilance…

Arc bandé à hauteur du sommet
la verticale d’absence fend la croisée des
parallèles.
Les “possibles” s’épousent, s’engendrent et
s’éloignent, selon…
C’est la pierre brisée de la mémoire
— Point d’orgue —
C’est le silence sur la jetée du hasard
— Soupir —
C’est le coup de dé de Mallarmé
qui s’abolit dans la marge de l’inachevé.
C’est la solitude que conjugue le présent
Le futur -presque parfait- reste l’affaire du Voir

Fabrice Pascaud

 

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Confessions d’une voyante

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Ce livre raconte la vie de ma mère qui a exercé le métier de voyante. Ce récit n’a pas pour vocation de donner des clefs pour devenir voyant, mais explique comment ce don s’est manifesté et la « genèse » de celui-ci dans la vie de ma mère.

Extrait :

ÉPILOGUE

La vie réserve toujours sa part d’imprévu -ce qui se dérobe sans cesse au jeu clair-obscur du regard– et ce même si parfois le contenu de celle-ci résonne en soi intensément. Le 17 mars 1995, Lydia quittait son enveloppe terrestre pour entreprendre un nouveau voyage; le voyage dans l’Autre-monde dont elle aimait tant parler.

Prononcer le mot « mort » dans son acception propre serait une injure à sa mémoire. Jamais un seul instant sa foi, sa volonté et son engagement dans la voie spirituelle n’ont failli. A-t-elle rejoint Mme Marcel, Joseph (dont j’appris la disparition peu de temps après) et tous les êtres qu’elle aimait ? Je ne sais et pourtant je ne puis en douter.
Lors de la rédaction de ce livre, qui s’échelonna de 1990 à 1992, j’ai suivi Lydia au fil des mots, la laissant exprimer en toute liberté son expérience. Son visage, les inflexions de sa voix traduisaient la portée et la profondeur de son ressenti, et si j’en retranscrivais les termes, l’essence même de la chose dite et vécue m’échappait totalement.

« Tu dois vivre ta propre expérience », se plaisait-elle à répéter à ceux qui lui demandaient un enseignement. Il est vrai que rien ne remplace l’implication totale, et au contact de Lydia on ressentait d’emblée l’authenticité et la force de cette implication.

Une unité qui trouvait sa propre cohérence en découlait et combien de fois ai-je découvert dans les paroles de Maîtres spirituels la nature même des réflexions de Lydia ! Son autorité était naturelle et inflexible, de celle que l’on acceptait parce que l’on savait qu’une étincelle de notre lumière intérieure filtrait au travers de ses mots.

Quant à sa «Connaissance», elle était purement empirique. Jamais rien ne passait par le filtre de l’analyse telle que nous la concevons. La sensation et son interprétation étaient intimement liées, dans une simultanéité tout à fait déconcertante et remarquable.

L’immédiateté de la perception la plaçait ainsi dans un présent sans cesse renouvelé. Bien souvent je me suis demandé quelle était la nature de cet « hôte » qui l’habitait ou bien était-ce l’inverse, à savoir qui hantait-elle pour paraphraser André Breton.

La dignité dont elle fit preuve durant sa longue et douloureuse maladie fut admirable. Même en une telle circonstance, son don de voyance se manifestait naturellement. Je la revois encore dans sa chambre d’hôpital, le regard fixe, feuilletant au loin le grand livre de l’humanité. Puis, sortant de sa contemplation, me faire ses prédictions. Il lui arrivait même de prodiguer des conseils aux médecins, lesquels restaient abasourdis devant la précision de ses visions.

Le départ de Lydia laisse un vide infini dans ma vie. Son absence qui se fait parfois présence bouscule ma « représentation de la réalité ». La douleur que l’on ressent à voir souffrir et mourir dans ses bras sa propre mère est indicible.

Un arrachement à la terre et au monde en découle. Et pourtant, Lydia avait tout fait pour me préparer à son départ, mais c’est bien après que je m’en suis rendu compte. Avant, il m’était impossible d’envisager une telle chose. Sa voix, ses paroles me reviennent en mémoire, je l’entends encore me dire: « Quand je ne serai plus là, veille à ceci et à cela » ou « Sois prudent à ce propos… » Mais ce « Quand je ne serai plus là » me semblait si loin, si impensable que je refusais de l’entendre.

À présent, une partie de moi-même s’est absentée pour la suivre sur cet autre versant de la vie. Je vis partagé, étiré entre deux dimensions. Par instant, je ne sais plus dans laquelle de ces deux dimensions je me trouve.

N’importe ! Il y a cette vibration d’amour que Lydia a composée entre nous et qui demeurera à jamais. « L’occultisme, c’est la science des énergies et l’énergie la plus forte et la plus belle est l’amour. Quand tu as réussi à établir cette note vibratoire entre une autre personne et toi, vous vous trouvez dès cet instant en union astrale car vous avez ainsi constitué un double éthérique que jamais rien ici-bas ne pourra détruire. »

Telles furent ses dernières paroles.

Fabrice Pascaud

Éd. Clair de terre
Année : 2001/2010
Prix : 17 €
174 pages

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Palmarès 2015 – 2016 – Astrologue -Tarologue

Etude symbolique et astrale de Victor Brauner

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Voici deux commentaires que j’ai donnés pour le documentaire consacré au peintre surréaliste Victor Brauner et pour lequel j’ai réalisé le livret biographique.

 

Ce documentaire est disponible en DVD aux éditions Seven Doc. Dans ces extraits, je commente succinctement le thème astrologique de l’artiste ainsi que deux de ses œuvres inspirées de lames du Tarot de Marseille.

 

Fabrice Pascaud

Le Surréaliste – Les amoureux ou Messagers du nombre (1947)

Thème astrologique de Victor Brauner

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Le Tarot de l’art d’aimer : La roue de fortune

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

La roue de fortune

 

PRÉSENTATION

Une sorte d’enfermement, d’emprisonnement se dégage de cette lame. L’on ressent la présence d’une énergie qui ne trouve pas de direction, elle s’emballe, tourne sur elle-même sans donner sens à son rythme. On perd pied avec la réalité et l’espace qui nous entoure, un vertige nous saisit. C’est en quelque sorte le cercle infernal des répétitions, la roue du destin sur laquelle nous ne pouvons exercer de pouvoirs. L’arcane X nous confronte à nos instincts, à notre animalité refoulée par l’éducation mais qui peut, à tout instant, surgir.

Les trois figures de cet arcane sont vêtues de rouge et de bleu à l’exception de celui qui trône un glaive à la main qui a le corps bleu et des ailes rouges. Cette permanence de couleur est là pour marquer la lutte entre les forces matérielles (rouges) et les forces spirituelles (bleues).

La roue de fortune parle aussi du mouvement intérieur donc de l’importance qu’il faut accorder aux énergies qu’elles soient psychiques ou physiques. L’harmonie entre ces deux courants d’énergie est primordiale pour atteindre un équilibre parfait. La complexité que sous-tend cet arcane repose sur le fait que l’on peut se laisser gagner soit par les énergies purement psychiques, soit par celles purement physiques, rompant ainsi la totalité et l’harmonie. Ce qui amène à voir aussi dans cette lame la roue du karma ; ce qui n’est pas compris se répète inlassablement et inéluctablement jusqu’à la prise de conscience, laquelle libère de cet engrenage, nous aidant à sortir du cercle des répétitions. La roue de fortune nous rappelle donc que les pouvoirs psychiques ne sont aucunement le but de la réalisation intérieure et spirituelle, ils ne sont qu’une étape. D’où aussi la roue des illusions… Ainsi sans une constante vigilance sur soi-même et une réelle prise de conscience de notre part d’ombre aucune évolution intérieure n’est possible.

 

SA FAÇON D’AIMER

L’emballement amoureux dans toute sa splendeur avec tous les aléas que cela engendre. La roue de fortune exprime une grande sentimentalité, les sens sont aiguisés. On peut être sujet à des attirances inexplicables pour ne pas dire irrationnelles. D’où une perte de repères, on ne sait plus très bien où l’on va car les sentiments ont pris le pas sur soi et par conséquent sur la réalité. On ne voit plus les choses telles qu’elles sont, on se les imagine, on crée des illusions. L’attirance physique tend à prendre le pas sur la raison, la passion brûle tout.

Alors, bien sûr, le propre d’une roue c’est de tourner, et, immanquablement, survient le rendez-vous avec le réel. Celui-ci est souvent brutal, on tombe de haut, le sol se dérobe… C’est comme si le voile se déchirait, un saisissement s’ensuit et demande à ce que l’on rééquilibre les choses.

Cette lame réussit généralement mieux aux personnes jeunes, car les énergies et la capacité à rebondir sont plus promptes, plus spontanées. Par contre, passé la quarantaine, on se remet plus difficilement des volte-face, des tours de roue que nous envoie le destin, destin que l’on a savamment orchestré.

Dans le cas où la relation ne présente aucun problème, la vigilance s’impose afin de ne pas sombrer dans une routine qui inéluctablement débouche sur un ennui susceptible de fragiliser la relation.

 

PRÉCISION

Nous arrivons à présent à la moitié du chemin, L’arcane X – La roue de fortune symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La roue de fortune et Le Bateleur jusqu’à L’Hermite, lire les études précédentes.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA ROUE DE FORTUNE RENCONTRE :

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Autrement dit, à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LA FORCE : c’est le feu de la passion ! Ces deux lames s’attisent et s’attirent. Une aimantation irrésistible fait qu’elles ne peuvent s’éviter. L’amour est donc vécu dans une grande intensité. Le langage des sens s’invente, se réinvente… L’une et l’autre ressentent une urgence à vivre totalement, sans limites les sentiments qui les animent. Elles savent en fait qu’une telle puissance ne peut s’inscrire dans la durée. La Force à la droite de La roue de fortune : l’exaltation, on s’y laisse prendre en pleine conscience. À la gauche de La roue de fortune : peu à peu, ce feu se calme, on sait que l’on a vécu un amour exceptionnel que rien ne pourra entacher.

 

LE PENDU : après une telle expérience liée à La Force, il faut se rétablir, recouvrer ses esprits… Un besoin de stabilité s’impose. Le Pendu marque ce besoin car La roue de fortune a bien du mal à le trouver, à réfréner ses ardeurs, ce désir de vivre hors des normes. Il s’ensuit un moment de profonde solitude où le sujet se sent désorienté. Il lui faut faire le clair en lui, sur ses propres désirs. Le Pendu à droite de La roue de fortune : on a du mal à se détacher, les pulsions sont fortes. À gauche de La roue de fortune : il se croit libéré, mais rien n’est sûr…

 

 

L’ARCANE SANS NOM : tout à une fin, paraît-il. L’arcane sans nom confronte La roue de fortune à ses propres valeurs. Suis-je à la hauteur de celles-ci ? Si oui, pourquoi suis-je encore en proie à des sentiments diffus ? Autant de questions auxquelles elle doit répondre impérativement. L’arcane sans nom sonne comme un impératif présent. Mais c’est aussi une force de régénération, de renouveau. Mais tout à un prix, aussi. L’arcane sans nom à droite de La roue de fortune : on se fait face, on affronte mais on ne se résigne pas. À gauche de La roue de fortune : tout est possible et pour le meilleur. L’amour est là…

 

 

LA TEMPÉRANCE : La Tempérance et La roue de fortune ne sont pas sur la même longueur d’onde. Cette première tout en retenue, intériorisation vient contrarier la dynamique de La roue de fortune. Elle lui demande de ralentir un peu, voire beaucoup afin de mieux approfondir les choses. La roue de fortune ne sait pas se poser, s’installer. Sentimentalement, ce peut être pour elle le temps d’un engagement sincère et durable, d’où des concessions à faire. La Tempérance à sa droite : on est prêt à changer de rythme, de vie, à laisser une place à l’autre. À sa gauche : on évite, on contourne les vraies questions, c’est la fuite en avant.

 

 

LE DIABLE : « Ne pas jouer avec le feu », c’est à cela que Le Diable confronte La roue de fortune. Cette dernière parviendra-t-elle à résister à ses démons intérieurs ? À ne pas se laisser dominer par ses pulsions qui pourraient lui faire perdre gros, très gros ? Pas facile, passage délicat pour elle, mais ô combien libérateur si elle fait le(s) bon(s) choix. C’est aussi le moment d’entreprendre un travail subtil sur le jeu des énergies sexuelles : yoga, tantrisme, etc. Le Diable à la droite de La roue de fortune : le combat est difficile et nécessite d’être aidé (psychothérapie – psychanalyse – voie spirituelle…) À sa gauche : les désirs sont fortement refoulés et œuvrent en sourdine. L’équilibre acquis peut basculer à tout instant…

 

LA MAISON DIEU : ces deux lames ont en commun « la fracture du temps ». La Maison dieu vient bousculer La roue de fortune, estimant qu’elle patine, tourne sur elle-même sans rien produire. C’est à une sorte d’électro-choc qu’elle la soumet. Si La roue de fortune a des arguments pour répondre aux pressions de l’arcane XVI, par contre, elle n’est pas disposée à tout abandonner, à faire la table rase. Par conséquent, La roue de fortune est devant un ultimatum : ça passe ou ça casse. La Maison Dieu a la droite de La roue de fortune : on affronte, voire essuie les plâtres mais avec la possibilité de reconstruire la relation. À sa gauche : c’est la foudre qui va s’abattre faute d’anticipation et de courage.

 

L’ÉTOILE : L’Étoile c’est l’expression de la beauté et de son exaltation. Son approche peut s’avérer à double tranchant. Soit La roue de fortune parvient à sublimer cette rencontre, à dépasser ses propres désirs pour accepter, épouser ceux de l’autre, soit elle se laisse entraîner par ses pulsions ô combien fortes et c’est le voile des illusions qui se déploie à nouveau avec toutes ses conséquences. L’Étoile à la droite de La roue de fortune : la lucidité résiste et on établit un équilibre dans la relation. À sa gauche : la pression est trop forte et on la fuit. Mais pour combien de temps ?

 

LA LUNE : lorsque La Lune perce le ciel de La roue de fortune, celle-ci est en proie aux émotions les plus fortes, les forces de l’inconscient prennent les commandes. La roue de fortune est envahie par des fantasmes, tous ses sens sont en alerte, etc. Dire qu’elle est à fleur de peau est un doux euphémisme. Mais La Lune l’oblige aussi à accepter sa part féminine, à laisser libre cours à son intuition et ses sentiments. Si le sujet est en couple, celui-ci peut connaître un flottement. Une naissance imprévue est possible aussi. À gauche ou à droite de La roue de fortune, La Lune annonce la fertilité, la créativité et sur tous les plans.

 

LE SOLEIL : l’éblouissement ! Le Soleil exacerbe la puissance et la vitalité de La roue de fortune. Elle n’a plus conscience de ses limites, emportée qu’elle est par sa passion et son besoin de se dépasser. L’ego est fort, de trop d’où des risques de tension dans la relation. Si le sujet est seul, il fait trop d’ombre aux autres et les fait fuir. D’où une solitude sentimentale difficilement supportable. Le Soleil à la droite de La roue de fortune : on veut bien faire, on croit bien faire, mais c’est mal quantifié. À sa gauche : on est poussé par une force que l’on a du mal à comprendre. Une prise de recul semble nécessaire.

 

LE JUGEMENT : avec Le Jugement, La roue de fortune fait son autocritique. C’est le moment de jouer cartes sur table, de faire le point sur son parcours. Pour ce faire, La roue de fortune doit se fixer, mettre en pause ses objectifs afin de savoir précisément où elle en est et où elle veut aller. La vie sentimentale du sujet peut se trouver au point mort, rien ne va mal mais le désir n’y est plus. Que faire ? Le Jugement à la droite de La roue de fortune : la prise de décision est proche et constructive. À sa gauche : l’heure est encore à l’hésitation, on espère qu’avec le temps les choses s’arrangeront. Mais…

 

LE MONDE : Le Monde et La roue de fortune expriment le voyage à la fois intérieur et extérieur, et l’un n’exclue pas l’autre. Une évolution se met en place progressivement et La roue de fortune sait qu’elle aborde un cycle de sa vie déterminant et crucial. La vie sentimentale du sujet s’inscrit dans l’harmonie, les affinités avec son partenaire sont belles et fortes. L’amour peut se rencontrer, se vivre ailleurs que le lieu de résidence, d’où l’importance du voyage, du déplacement. Ces deux lames symbolisent aussi une très belle évolution spirituelle. Le Monde à la droite de La roue de fortune : la voie du bonheur est devant soi, le sujet rayonne. À sa gauche : le sujet se sent protégé, il croit en lui et en sa destinée, et il n’a pas tort.

 

LE MAT : avec Le Mat, la foulée de La roue de fortune se règle sur un pas en avant et un pas en arrière. La roue de fortune ne sait plus quelle voie emprunter, elle vit un tiraillement terrible qui provoque en elle une profonde instabilité. La vie du sujet se trouve bouleversée à cause de sa valse-hésitation, de ses craintes. S’il doit se décider pour une vie à deux, il ne se sent pas prêt à franchir le pas. D’où l’envie de tout plaquer et d’aller voir ailleurs. Si Le Mat est à la droite de La roue de fortune : la déroute, la panique tendent à gagner la partie. C’est du sauve-qui-peut la vie ! À sa gauche : le sujet a les moyens de surmonter ce passage à condition de tirer un trait sur son passé…

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Le tarot de l’art d’aimer : La Force

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

LA FORCE - Arcane XI

 

PRÉSENTATION

Cette lame renferme un paradoxe. Nous voyons une femme qui maintient ouverte et avec aisance la gueule de ce qui semble être un lion sans avoir recours à la force. Se joue ici une dialectique de La Force qui s’éprouve en celle-ci pour la mieux dépasser. Cette femme, sûre de ses moyens, s’oriente vers la gauche, c’est-à-dire le psychisme, l’intuition, la féminité, etc. Ainsi, La Force affirme la maîtrise des pulsions animales par la puissance des énergies supérieures, c’est-à-dire que le stade de l’animalité est, non pas écarté, occulté, mais intégré et dépassé. La saisie de l’animal se situe sur le plan pelvien, région de l’énergie sexuelle.

Sa coiffe en forme de lemniscate symbolise l’infini et souvenez-vous que cette coiffe nous l’avons déjà rencontrée chez Le Bateleur, premier arcane du tarot. Ce rappel pour signifier que nous sommes à mi-parcours de la quête initiatique, à la onzième étape d’un chemin qui en comporte vingt-deux.

La Force est la première lame qui n’a pas de représentation du sol, le pied qui dépasse de la robe bleue ne s’appuie sur rien. Ceci indique la pureté de son émanation et sa capacité d’auto-régénération. C’est en quelque sorte une pure énergie.

La Force nous enseigne à ne pas contourner, condamner d’emblée ce qui fait entrave à notre route mais à faire corps avec afin d’en analyser les mécanismes et comprendre le pourquoi de leur manifestation.

 

 SA FAÇON D’AIMER

La passion mène la danse ! Si La Force est chaleureuse, expansive sur le plan amoureux, elle n’en reste pas moins compliquée.

La passion et la raison ne font pas bon ménage et le sujet risque de traverser une période délicate. S’il est déjà en couple, un besoin de changement, de renouveau peut se manifester de façon impérieuse. Si les deux partenaires sont sur la même fréquence, la relation aura alors toutes les chances de durer et d’évoluer mais, dans le cas contraire, il risque d’y avoir de la tension dans la relation et des discussions orageuses… Pour les célibataires, la sensualité, le côté charnel l’emporte d’où une extrême difficulté à pouvoir se stabiliser dans une relation durable.

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Force et Le Bateleur jusqu’à La Roue de fortune, lire les études précédentes.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA FORCE RENCONTRE :

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Autrement dit, à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LE PENDU : Ah ! La valse des sentiments, parfois des regrets. En présence de cet arcane, La Force chancelle sur ses assises, ce sur quoi elle s’est édifiée se dérobe. Le Pendu l’oblige ainsi à se poser les bonnes questions, à réviser ses certitudes… Autrement dit, l’amour lui fait perdre pied, et La Force n’aime pas perdre le contrôle. Le Pendu à la gauche de La Force : tout est clair, « conscientisé », elle recouvre peu à peu « ses esprits ». À sa droite : les convictions restent fortes, elle résiste à ses sentiments, mais pour combien de temps ?

 

L’ARCANE SANS NOM : La Force va mener un combat. Contre qui ? Contre quoi ? Tout dépend du contexte. Mais une chose est sûre : une partie de cette lutte se mènera contre elle-même. Avec la lame XIII, La Force prend conscience qu’elle peut être sa pire ennemie. Dans le domaine des sentiments, de l’amour, cette rencontre évoque la fin d’une relation et l’annonce d’une nouvelle. C’est un dénouement nécessaire, presque incontournable. L’arcane XIII à sa gauche : La Force a les commandes, c’est elle qui enclenche le processus. À sa droite : Le passé peut la rattraper, ce qui n’a pas été totalement clarifié, elle devra donc en accepter les conséquences.

 

LA TEMPÉRANCE : La Force n’est pas l’adepte des alternatives, des atermoiements, elle affronte et avance. La Tempérance lui demande de ralentir le pas, de prendre du recul. La Force doit apprendre à faire du temps un allié, et ça va à l’encontre de ses principes, de sa nature. Elle, si passionnée, traverse ou va traverser une situation sentimentale qui va lui tenir la dragée haute. Quelle leçon ! La Tempérance à sa gauche : prise de conscience, elle s’adapte et modifie sa vision des choses. À sa droite : les résistances sont grandes, La Force s’acharne, s’oppose. Mais est-ce la bonne attitude ?

 

LE DIABLE : La Force et la puissance des désirs. Le Diable l’invite à davantage les connaître, à ne pas résister à l’appel des sens. Soit La Force lâche prise soit elle tente de sublimer cette part instinctive. Lutte intérieure complexe qui ne sera pas sans conséquence sur sa vie sentimentale. Une rencontre peut remettre tout en question, provoquer un trouble et bouleverser ses propres valeurs. Le Diable à la gauche de La Force : elle comprend et fait corps avec son désir. À sa droite : risque de refoulement avec toutes les conséquences que cela sous-tend.

 

LA MAISON DIEU : La rencontre de ces deux arcanes n’est pas l’indice du calme, de la sérénité. En présence de l’arcane XVI, La Force risque de vivre de grands tumultes. Son besoin de tout contrôler est mis à rude épreuve, elle doit prendre sur elle pour éviter d’en arriver à des situations extrêmes. Ce peut être aussi l’annonce du coup de foudre qui remettrait tout en question… La Maison-Dieu à la gauche de La Force : tout est vécu avec une parfaite lucidité, La Force domine la situation. À sa droite : vite et bien n’ont jamais fait bon ménage, La Force est trop sûre d’elle-même, attention…

 

L’ÉTOILE : Au contact de L’Étoile, La Force baisse un peu sa garde, goûte une certaine insouciance, c’est la joie de vivre. Elle se sent libre, et rien ne peut l’empêcher de faire ce qu’il lui plaît. Et c’est précisément là que le bât blesse. Ce sentiment d’être au-dessus de tout, que rien ne lui résiste peut la conduire à des excès en tout genre… et pas des moindres. Sa vie sentimentale pourrait donc passer par des hauts et des bas vertigineux. L’Étoile à sa gauche : un aveuglement, une mauvaise appréciation des situations ne sont pas à écarter. À sa droite : la tentation est présente, elle parvient à les dominer, mais pour combien de temps ?

 

LA LUNE : Ce duo parle de la puissance des émotions. La Force dans ce domaine n’est pas à son aise. Pourtant La Lune l’invite à découvrir sa part féminine, à ne pas étouffer sa sensibilité, à libérer sa créativité qui est grande. Cette rencontre pour aussi opposée qu’elle semble apparaître de prime abord peut, si La Force s’abandonne, donner naissance aux plus belles promesses. Naissance, mariage, réalisation à deux d’un rêve qui semblait impossible, etc. La Lune à sa gauche : La Force va peu à peu se révéler et se réaliser. A sa droite : les forces de l’inconscient pulsent en elle, l’obligeant, bon an mal an, à se remettre profondément en question.

 

LE SOLEIL : La rencontre de deux silex d’où jaillit l’étincelle. Ces deux arcanes symbolisent le feu qui irradie, illumine et purifie. C’est la puissance vitale, ignée qui engendre la vie dans son plein éclat. La grandeur, la fierté, un sens moral guident les actions et les choix de La Force. L’amour part du cœur et y retourne, sans cesse, tel un foyer inépuisable. C’est l’amour avec un grand A. La barre est donc placée haut, très haut, et il n’est pas toujours facile de l’y maintenir. À droite ou à gauche de La Force, Le Soleil lui évite tout écart, et l’invite à se dépasser sans cesse.

 

LE JUGEMENT : passage délicat pour La Force. Il arrive toujours un temps où il faut se faire face, analyser son parcours, ses actes, etc. Le Jugement contraint La Force à devoir en passer par là. Pratiquer l’introspection n’est pas dans ses attributs, et La Force va devoir accomplir un effort prodigieux pour y parvenir. Expérience essentielle qui marquera la suite de sa vie. À l’issu de ce plongeon en soi, la vie amoureuse de La Force s’en trouve modifiée car ses valeurs ne sont plus les mêmes. Le Jugement à sa gauche : La Force vit ce passage avec prudence et patience. À sa droite : l’ego se débat, La Force a du mal à céder sur ses convictions, etc.

 

LE MONDE : Selon le parcours de La Force et sa situation présente, sa rencontre avec Le Monde peut s’avérer à double tranchant. Soit c’est la marque d’une accentuation de son ambition, de son besoin de dominer, de contrôler tout ce qui l’entoure, soit, c’est la spiritualité qui s’installe de plus en plus dans son existence. Sur le plan sentimental, le cœur est enclin à vagabonder, à goûter les plaisirs de l’amour dans ses plus grandes et intenses variétés d’expression. La stabilité, si elle est recherchée n’en reste pas moins fragile… À droite ou à gauche de La Force, Le Monde la pousse à une extériorisation de plus en plus importante. Reste à savoir quelle voie désire-t-elle emprunter ?

 

LE MAT : Tout lâcher, partir, explorer, découvrir. C’est à cela que Le Mat invite La Force. Celle-ci sent que quelque chose ne va plus en elle et par voie de conséquence dans sa vie en général. Partir ? Oui, mais où et le puis-je ? Telles sont les questions que se pose La Force. Si elle est seule, la réponse est plus simple. Mais, si partenaire il y a, la réponse est infiniment plus complexe. Ne pas céder au désir de tout rompre du jour au lendemain et peu importe sa situation actuelle. Le Mat a la gauche de La Force : l’envie de tout plaquer est grande, mais la raison dicte le contraire. À sa droite : des événements inattendus peuvent l’aider à se positionner et à trouver la solution idéale.

 

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Pendu

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 Le Pendu - Arcane XII

 

 

PRÉSENTATION

Avec l’arcane XII — Le Pendu —, nous abordons la seconde étape du Tarot. Tout d’abord, ce n’est pas seulement le personnage qui est renversé mais l’ensemble du paysage avec lui. De fait, c’est la vision des choses, les perspectives qui s’inversent. Par cette position, le personnage se place entre deux mondes, deux dimensions, le ciel et la terre, sans pour autant opérer un choix définitif pour l’un ou pour l’autre. Dans cette posture, le sang descend à la tête et le sang est analogiquement associé au feu. Le Pendu vit les choses en totale conscience.

Le Pendu rappelle que nous ne sommes pas encore totalement libérés de certaines attaches qu’elles soient affectives, matérielles, intellectuelles ou tout autre forme de conditionnement. Ces liens ralentissent pour ne pas dire handicapent notre évolution. Le fait d’être pendu par le pied (le talon) sous-entend l’idée de sacrifice, de difficulté, de dénuement, de dépendance vis-à-vis de tout ce qui nous entoure. Un processus de lenteur, de maturation s’impose.

Pourtant, ce personnage, malgré l’inconfort que provoque sa position, s’abandonne avec sérénité à sa condition. Sa jambe droite repliée derrière la gauche et ses mains derrière son dos rappellent le glyphe du Grand Œuvre : un triangle pointe en bas surmonté d’une croix. Le rouge des jambes et des bras indique l’action et la volonté qui s’exercent intérieurement à des fins de réalisations. Les neuf boutons du plastron cousus sur une bande blanche (couleur de la pureté et de la méditation) font un rappel à l’arcane VIIII l’Hermite pour insister sur la haute valeur du sens accordé à l’intériorisation et à la vision ; il faut que cette dernière soit à la fois intérieure (message de L’Hermite) afin de nous donner accès à l’envers des choses (posture du Pendu). En conclusion, Le Pendu pose cette question : « Êtes-vous prêt à faire le sacrifice de ce en quoi vous avez toujours cru pour accéder à un autre niveau de conscience ? »

 

SA FAÇON D’AIMER

Il ne sait pas très bien ce qu’il désire. Il fait du sur place alors que sa situation exige qu’il fasse un choix. Autant dire que sa vie sentimentale est complexe car il a du mal à formuler les bonnes questions. Souvent attaché à une ancienne relation dont il ne parvient pas ou si mal à se défaire, ce qui rend impossible la création d’une nouvelle union. La mémoire étant l’obstacle à abattre… Ses désirs le tiraillent et ils se laissent mener, balloter par eux. Le plaisir des sens peut prendre aussi le pas sur les sentiments et l’entraîner à vivre des relations instables, insensées quand elles ne sont pas destructrices. Dans sa relation amoureuse, des états d’âme viennent perturber l’harmonie ; après des débuts heureux, celle-ci passera par une période d’instabilité, de mise à l’épreuve des sentiments de chacun. Le Pendu est en fait salutaire pour des relations à caractère intellectuel, spirituel, mais dès que les sentiments s’en mêlent, un manque de réalisme se manifeste.

 

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre Le Pendu et Le Bateleur jusqu’à La Force, lire les études précédentes.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA FORCE RENCONTRE :

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos. Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE PENDU RENCONTRE :

 

L’ARCANE SANS NOM : un changement urgent de cap s’impose pour Le Pendu. L’arcane sans nom lui demande de prendre une décision ferme et définitive. Il doit rompre, trancher net s’il veut s’en sortir. Dans le cas contraire, une dévalorisation de soi en découlerait. Cette rencontre est très positive pour Le Pendu car L’Arcane XIII peut le délivrer des entraves, des contraintes qu’il supporte depuis trop longtemps dans sa vie personnelle. L’Arcane sans nom à la droite du Pendu : la prise de décision est imminente, la libération est proche. À sa gauche : encore des hésitations, mais les événements le contraindront à agir. Dans un cas comme dans l’autre, l’état présent ne peut durer…

 

 

LA TEMPÉRANCE : que d’incertitudes ! Ça cogite, cogite mais ça n’avance pas. La prudence de La Tempérance n’est pas faite pour aider Le Pendu à se décider. En revanche, cet arcane lui apporte une sérénité, un calme intérieur qui favorise la réflexion. La passion, la colère se taisent. Le Pendu prend davantage d’assurance, le trouble cède sa place au discernement. En cas de doute sur ses sentiments, Le Pendu va réussir à mieux les définir. La Tempérance à la droite du Pendu : la lucidité s’installe et les perspectives se dégagent peu à peu. À sa gauche : trop pris par ses émotions, Le Pendu se sent perdu. Il lui faut du temps et de la solitude pour faire la part des choses.

 

 

LE DIABLE : Ah ! Le feu des plaisirs. Toucher à ce qui est défendu, Le Pendu se sent attiré par sa part d’ombre qui le hante. Mais saura-t-il rester maître de ses pulsions ? Là est la tentation du Diable. S’il est seul, rien ne l’empêche d’aller jusqu’au bout de ses fantasmes, c’est une expérience qui peut le grandir. Mais s’il est dans une relation, ça se complique singulièrement. Jouer la carte de la transparence n’est pas sans risque non plus… Sur un plan spirituel, cette association nécessite un rééquilibrage des énergies à la fois physiques et psychiques. Le Diable à la droite du Pendu : il s’affronte et se sent apte à lutter contre ses démons intérieurs. À sa gauche : chassez le refoulé et il revient au galop. Une prise de conscience s’impose.

 

 

LA MAISON DIEU : cet arcane qui rencontre Le Pendu peut se traduire par le principe de réalité qui s’impose bon an mal an. Le Pendu n’a pas d’autre alternative que de trouver une solution et vite. Il doit tout régler dans l’urgence et ça ne fait qu’accentuer son angoisse et sa crainte de mal agir. Les événements semblent se précipiter et ne lui laissent que peu de marges de manœuvre. Le Pendu est bel et bien pris par les contingences, le jeu de la réalité. Cela peut marquer la fin brutale d’une relation ou la naissance d’une nouvelle qui le chamboule totalement. Dans un cas comme dans l’autre, il perd pied. La Maison Dieu à sa droite : il essaie tant bien que mal de faire face, de sauver ce qui peut l’être. À sa gauche : c’est la déferlante avec tout son lot d’imprévus.

L’aspect positif de cette association, c’est que Le Pendu se libère volontairement ou involontairement de ce qui le handicape. Mais il y laisse des plumes.

 

 

L’ÉTOILE : après le tumulte de La Maison Dieu, la douceur est la bienvenue. Mais attention car cette rencontre est ambiguë. Le Pendu peut se laisser aller à des rêveries, échafauder des projets tous aussi irréalisables les uns que les autres. Merveilleuse utopie que lui offre L’Étoile ! A contrario, une hyper lucidité prend place et le conduit à prendre des décisions, lesquelles seront heureuses. Cela peut marquer la naissance d’un nouvel amour qui lui donne des ailes et lui remet les pieds sur terre. L’Étoile à sa droite : les perspectives sont heureuses et il en est conscient. À sa gauche : manque de réalisme, il brode. Mais le changement positif n’est que retardé. Ça lui demande davantage d’efforts.

 

 

LA LUNE : c’est la rencontre du langage des émotions, des sentiments, tout est à fleur de peau. Le Pendu se sent inspiré, son intuition n’a jamais été aussi juste, mais il n’a pas la force d’incarner, de concrétiser ses désirs. La Lune ne lui en donne pas les moyens. Il lui faut donc fournir de gros efforts pour sortir de cet état à la fois riche dans ce qu’il recèle et stérile par son indolence, son immobilisme. On est tenté de dire que Le Pendu rêve sa vie au lieu de vivre son rêve. D’où un état confusionnel où plus personne ne sait exactement où elle en est. Ce qui tend à fragiliser la relation. Si naissance d’un nouvel amour, celui-ci est indécis, rien n’est clairement formulé, c’est le non-dit, il faut tout deviner. À droite ou à gauche, c’est l’indécision absolue.

 

 

LE SOLEIL : cet arcane éclaire ou éblouit Le Pendu. Il peut avoir une prise de conscience de son état peu enviable et agir pour clarifier les choses. C’est le stade de l’éclairement, voire de l’éclaircissement. Ou une idée nouvelle, une rencontre inattendue bouleversent l’ordre des choses et il se laisse entraîner dans cette aventure sans en avoir peser le pour et le contre. C’est l’état de l’éblouissement, voire de l’aveuglement. Par conséquent, Le Pendu a tout intérêt à prendre du recul, ne pas voir trop grand sans pour autant assombrir les choses. Pas facile pour lui qui tangue sans cesse entre deux idées, deux émotions, deux amours, etc. Le Soleil à sa droite : il fonce, il est impatient, avec tous les risques que cela sous-tend. À sa gauche : il s’accorde du temps pour ne pas retomber dans les mêmes travers. Il mûrit…

 

 

LE JUGEMENT : la volonté d’« en-haut » se penche sur Le Pendu. C’est un passage déterminant pour lui. Soit il est apte à accueillir et apprécier à sa juste valeur ce que la vie lui offre, soit il passe à côté et il s’inscrit dans un sillage qui ressemble à ce que d’aucuns nomment la fatalité. Autrement dit, il prend son destin à bras le corps ou il le subit et va selon les aléas de son existence. Cette association indique également la fin d’une situation (juridique, administrative) que Le Pendu traîne depuis longtemps. Le verdict tombe… Le Jugement annonce aussi la rencontre amoureuse susceptible de transformer sa vie. Le Jugement à sa droite : il se recentre et se libère de ses œillères. À sa gauche : il compte trop sur la providence. A-t-il raison ? Avec Le Jugement, c’est possible. Mais quand ?

 

 

LE MONDE : rencontre qui a le pouvoir de tout remettre dans l’ordre. Le Monde vient en soutien et Le Pendu voit sa situation se renverser positivement et progressivement. Mais ce changement demande de l’exigence, de la constance, ce que Le Pendu ne possède pas. Il doit donc se prendre en main et rectifier son comportement, ses habitudes, etc. Le Monde lui enseigne que l’on n’a rien sans rien. Cette association annonce une belle transformation de vie, des satisfactions qu’elles soient matérielles, spirituelles, sentimentales. Le Pendu voit son horizon se dégager pour laisser place à plus de lumières, de chaleur. Le Monde à sa droite : un voyage plus ou moins lointain peut lui apporter beaucoup. A sa gauche : son intuition est bonne et il suit sa voix intérieure.

 

LE MAT : cette association parle du lâcher-prise. Le Mat demande au Pendu de ne plus livrer bataille de façon désordonnée. Il lui propose de regrouper ses énergies et de faire le point sur ses forces et sur ses faiblesses. Cette association indique l’aide d’une intervention extérieure, voire « supérieure ». Le Pendu est invité à se mettre à sa propre écoute, suivre sa petite voix intérieure. Comme le dit l’adage : c’est lorsque le disciple est prêt que le maître se manifeste. Le Pendu a donc devant lui toutes les chances pour se réaliser socialement et/ou sentimentalement. Pour cela, il devra se remettre en question sur de nombreux points qu’il considère pour acquis. Le Mat à sa droite : Le Pendu ne peut tout réaliser seul, il a besoin d’appuis, de conseils. À sa gauche : c’est le contraire, il compte trop sur ses propres forces. D’où des égarements passagers.

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Le tarot de l’art d’aimer : L’Arcane sans nom

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

L'Arcane sans nom - Lame XIII

 

PRÉSENTATION

Dans de nombreux Tarot, L’Arcane XIII est baptisé La Mort. Si l’idée de fin est sous-jacente dans cet arcane, le fixer ainsi en lui attribuant un nom balise son champ d’expression et limite l’analyse de son contenu. Pourquoi cette lame n’a-t-elle pas de nom ? N’oublions pas que nommer c’est assigner un code et de là toute une modalité d’action afférente à cette identité. Dans les doctrines liées à l’occultisme, connaître le nom, le prononcer avec précision permet d’exercer un pouvoir sur l’être ou sur l’objet. Dans certains rites initiatiques, lorsque l’impétrant a passé avec succès les étapes de l’initiation, on lui souffle à l’oreille un nom qui sera désormais sa nouvelle identité, marquant ainsi sa renaissance sur un nouveau plan de conscience et partant de là sa rupture radicale avec tout ce qui a constitué son identité antérieure. Le squelette néantise toutes notions de races, de sexes, d’identité puisqu’il représente l’essence physique de l’homme, sa partie non visible à l’œil nu. Par conséquent, L’Arcane sans nom ne symbolise pas la mort dans le sens radical du terme mais un changement de carnation.

Observons la lame : le squelette est actif, il n’est pas figé par une absence de vie, bien au contraire, il avance, il fauche mais en direction du passé, c’est-à-dire qu’il exige que nous mourions à ce qui nous a édifiés jusqu’à cet instant primordial. Il faut donc rompre, trancher nos racines pour faire peau neuve. Sa colonne vertébrale se compose de germes de blé ce qui démontre bien son aspect fertile. Le manche de la faux est jaune pour insister sur la valeur sacrée, solaire de l’acte et la lame rouge exprime à la fois le feu qui purifie et le sang, principe de vie.

Son pied gauche n’est pas visible. Est-il enfoncé dans la terre ou est-il tranché ? Ce pied droit fait le pendant du pied gauche de l’arcane précédent Le Pendu en ce sens que se libérant totalement de l’emprise de ses racines, les forces de régénérations préparent sa future renaissance et donc son avenir. De plus, le fait que le pied soit enfoncé dans la terre noire, la matéria prima démontre bien l’opération alchimique de transformation et de sublimation.

Le message que nous délivre l’Arcane sans nom est le suivant : « N’ayez pas peur de la mort, mais mettez à mort vos peurs. »

SA FAÇON D’AIMER

Cet arcane marque une fin, un divorce, une rupture brutale ressentie douloureusement. Le sujet a le sentiment de mourir tant sa souffrance est grande. L’idée du « plus rien ne me rattache ici bas » pourrait le conduire à commettre l’irréparable, par exemple. Mais cet arcane exprime une force de renaissance, de renouveau remarquable. Malgré la souffrance inhérente à cet arcane, la force de l’amour peut à elle seule aider le sujet à recouvrer la pulsion de vie. L’arcane sans nom est lié aussi aux pulsions. Si la personne sort d’une histoire sentimentale douloureuse, dans ce cas, L’Arcane sans nom, annonce la rencontre à venir d’un nouvel amour et de là la renaissance de cette personne par la magie de l’amour. Mais avant ça, il est nécessaire d’avoir opéré un travail intérieur suffisant afin d’éradiquer tout ce qui peut faire entrave à un futur lumineux.

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre L’arcane sans nom et Le Bateleur jusqu’au Pendu, lire les études précédentes.

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’ARCANE SANS NOM RENCONTRE :

 

LA TEMPÉRANCE : La Tempérance demande à L’Arcane sans nom de procéder à sa propre autocritique, de faire en priorité « un balayage en soi. » Pour cela, du temps est nécessaire afin de bien peser le pour et le contre. L’association de ces deux arcanes annonce une ouverture vers la sérénité, le calme intérieur. Sur le plan sentimental, c’est le retour à des sentiments plus stables, mieux acceptés. Mais ce peut être aussi la nécessité de faire le point, de marquer un temps d’arrêt afin de laisser place au discernement. Sinon, la rupture risque d’être brutale. La Tempérance à la droite de L’Arcane sans nom : manque de lucidité, on tire sur la corde et le temps renforce les tensions. À sa gauche : prise de conscience menant à un éclaircissement. Le pire peut être évité…

 

LE DIABLE : C’est la lutte des pulsions ! Le Diable et L’Arcane sans nom partagent des vues communes mais pas les mêmes objectifs. D’où des tensions intérieures terribles, un combat en soi de tous les instants. La séduction du Diable parviendra-t-elle à ses fins au point de faire perdre pied à L’Arcane sans nom ? Pas si sûr ! L’Arcane sans nom a pour lui la force nécessaire pour mettre un terme radical à ce qui le tourmente. Sentimentalement, c’est la passion infernale : amour/haine. Qui l’emportera ? Ne faut-il pas trancher une fois pour toutes pour se libérer totalement de l’emprise ? Le Diable à la droite de L’Arcane sans nom : le désir domine et demande à être affronté ou vécu jusqu’au bout, et peu importe l’issu. À sa gauche : les forces sont égales. Une harmonie est possible au prix d’un important lâcher-prise.

 

LA MAISON DIEU : Ça n’est pas l’annonce de la tranquillité, loin de là ! La Maison Dieu provoque, oblige à faire face à la réalité. Astrologiquement, c’est la rencontre d’Uranus (lame XVI) et de Pluton (Lame XIII). C’est donc à la fois la crise intérieure qui a des répercussions sur la vie en général. La couronne de la tour qui s’ouvre marque la puissance psychique qui demande à trouver une nouvelle orientation, à s’incarner autre par L’Arcane sans nom. Le sujet n’a pas d’autre alternative que de revoir de fond en comble ses valeurs et ses choix : professionnels, affectifs, amoureux, etc. Étape délicate qui réclame une grande prudence. La Maison Dieu à la droite de L’Arcane sans nom : les événements le contraindront à devoir prendre des décisions radicales. Ce peut-être le coup de tonnerre, la nouvelle qui fait tout chanceler. À sa gauche : le sujet agit au lieu de subir. Il se montre inflexible et peu enclin aux compromis. Il en va à ses yeux « du prix à payer. »

 

L’ÉTOILE : rencontre ô combien délicate ! Ce n’est pas de lucidité qu’il s’agit mais d’extra lucidité. Avec L’Etoile, L’Arcane sans nom parvient peu à peu à se délivrer de ses entraves, du fardeau qu’il traîne depuis trop longtemps. C’est en quelque sorte la fin des illusions. Mais lesquelles ? Sur le plan amoureux, ce peut être le moment où le sujet s’aperçoit que ses sentiments ne sont plus ce qu’ils étaient et qu’il convient d’apporter un réajustement. Autrement dit, remise en question sur soi ou rupture. Eh oui, L’Etoile, la porteuse d’espoir, doit en passer par un sacrifice imposé par L’Arcane sans nom. A droite ou à gauche de L’Arcane sans nom, L’Etoile marque une libération vers un nouvel équilibre. Cette libération peut être vécue plus (à gauche) ou moins (à droite) douloureusement.

 

LA LUNE : La Lune, émotive et à fleur de peau, n’aime pas croiser la route L’Arcane sans nom. Ce dernier à contrario est attendri par elle. Cette association favorise l’intuition. La possibilité d’accéder aux couches les plus profondes de la psyché annonce bien des découvertes et des changements importants. Pour un couple, cela peut marquer une naissance dans l’acception large du terme (en cas de grossesse, celle-ci sera à surveiller). Sur un autre plan, toute la part affective du sujet est considérablement concernée : liens familiaux, relations avec les enfants, etc. Des risques de coupures pour ne pas dire de blessures affectives sont probables. La psychanalyse associe ces deux lames au complexe d’Œdipe. La Lune à droite de L’Arcane sans nom : Le sujet fait face à ses choix et aux souffrances qui en découlent. À sa gauche : Valse hésitation, les sentiments l’emportent, le sujet ne se décide pas.

 

LE SOLEIL : La puissance ignée (Le Soleil) et la force structurelle (L’Arcane sans nom). Deux énergies œuvrant chacune dans des directions opposées mais tendues vers le même objectif : la quête de la vérité. Le manche de la faux de la lame XIII est jaune donc porteur de valeurs solaires et c’est sur celles-ci que L’Arcane sans nom prend appui pour avancer. La rencontre de ces deux arcanes parle d’un processus d’élucidation, d’éclaircissement grâce à une prise de conscience aiguë et intransigeante. En psychanalyse on associe ces deux lames au complexe d’Electre. Sur le plan sentimental, cela marque une remontée vers la lumière, la possibilité d’incarner la beauté et le langage du cœur. Le Soleil à droite de L’Arcane sans nom : le sujet n’est pas encore conscient des réels enjeux, il est encore le jouet de tourments qui l’empêche de trouver la solution qui est pourtant à sa portée. À sa gauche : « Eurêka, j’ai trouvé ! » Tout s’éclaire, c’est la libération.

 

LE JUGEMENT : Cette lame demande à L’Arcane sans nom de se rattacher au « principe supérieur » en l’absence duquel nulle libération n’est possible. Autrement dit, Le Jugement place la barre haut, très haut. L’Arcane sans nom doit donc procéder à une autocritique absolue et impitoyable. Pour un couple, cela peut marquer une étape cruciale qui réclame une probité et un courage à toute épreuve. Chacun doit reconnaître ses torts ou alors la brèche ne cessera de s’élargir… Phase délicate mais nécessaire pour repartir sur des bases nouvelles. L’association de ces deux lames parle aussi de l’heure dernière, symbolique ou non. Se mettre à sa propre écoute s’impose. Le Jugement à droite de L’Arcane sans nom : on reste ferme sur ses positions. Sûr de soi. Il y a là un déni de la réalité avec toutes les conséquences qui s’ensuivront. À sa gauche : on accepte sans se résigner, on affronte et s’affronte. L’aboutissement sera salvateur.

 

LE MONDE : Que ce soit sur le plan spirituel ou le plan matériel, la rencontre de ces lames est prometteuse d’une très belle évolution. Le personnage central de la lame XXI est de couleur chair tout comme celui de la lame XIII. Ce même personnage de la lame XXI adopte la même position que Le Pendu (lame XII) mais à l’endroit et libéré de ses liens. Tout ceci indique un renversement de situation, un équilibre qui s’installe à la suite d’épreuves qui ont transfiguré le sujet. Il en ressort transformé, d’aucuns diraient métamorphosé, ce qui est en adéquation avec la symbolique de L’Arcane sans nom, rattaché à Pluton. Le Monde à droite de L’Arcane sans nom : tout est compris, intégré, le sujet poursuit sa route car il s’est réconcilié avec lui et avec la vie. À sa gauche : de découverte en découverte, il avance vers sa réalisation. Mais gare à ne pas sauter d’étape.

 

LE MAT : L’arcane sans nombre (Le Mat) rencontre L’Arcane sans nom (Lame XIII). Crise d’identité. Besoin de s’arracher des contingences. C’est à la fois le dépouillement intérieur et extérieur. Le sujet pressent que « ça ne peut plus continuer ainsi ». Mais de quoi est constitué ce « ça » ? Grand moment de solitude. L’impératif est d’avancer coûte que coûte car l’immobilité est synonyme de fin, voire de mort. D’où un balayage nécessaire des valeurs, des sentiments, des certitudes, tout chancelle et donne le vertige. Peu importe le sens de la rencontre, ces deux arcanes se poursuivent. L’un pousse l’autre dans ses retranchements. Le Mat à droite de L’Arcane sans nom : des rencontres inattendues peuvent aider à la prise de décisions. Le sujet se sent protégé, aidé par une force invisible. À sa gauche : on perçoit clairement les choses et on n’hésite pas à trancher à la base s’il le faut. On ne compte sur personne car l’on sait intuitivement que la réponse est en soi.

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Le tarot de l’art d’aimer : La Tempérance

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

temperance

 

 

PRÉSENTATION

La Tempérance est aussi appelée « L’ange solaire ». Ce nom est très évocateur. Après La Roue de Fortune, c’est le deuxième arcane du Tarot à posséder des ailes et celles-ci sont de couleur chair. Pourquoi ? Tout simplement pour rappeler sa dimension à la fois humaine et céleste. Le sol est jaune pour affirmer la valeur solaire et donc sacrée du plan sur lequel se situe La Tempérance. Elle symbolise la circulation des énergies et le mouvement physique et psychique. Il n’est que de regarder attentivement son vêtement pour voir les méandres qui représentent le flot des énergies.
 Sa chevelure bleue lui confère une haute qualification et la fleur rouge qui orne le haut de son front exprime son intense activité psychique.

La Tempérance nous invite au lâcher-prise, à abandonner les dernières contraintes qui nous rattachent encore au monde phénoménal. Pour l’instant, il est inutile d’assigner une orientation, un sens à ce que nous vivons ; La Tempérance c’est le Temps et l’Errance. Il faut donc intégrer cette nouvelle temporalité vers laquelle nous a conduits précédemment L’Arcane Sans Nom et pour cela accepter d’en être l’explorateur attentif.

La Tempérance exerce une maîtrise passive afin de parvenir à un équilibre intérieur et, pour prendre son nom au pied de la lettre, elle tempère. Son regard est orienté vers la droite en signe d’ouverture vers l’avenir, elle ouvre donc une nouvelle voie. Elle nous enseigne ceci : se méfier de l’éveil des pouvoirs car ceux-ci peuvent nous emprisonner à nouveau dans un cycle de dépendances et d’illusions. Raison et intuition peuvent et doivent cohabiter et s’aider mutuellement.

 

SA FAÇON D’AIMER

La Tempérance ne se laisse pas gagner par le feu de la passion, tout au contraire, elle s’en méfie, s’en garde. La jalousie, la possessivité ne font pas partie de sa panoplie amoureuse. Elle aime avec profondeur et discernement. Peu démonstrative, ses sentiments n’en sont pas moins forts et entiers. Tout est vécu avec une grande intensité intérieure. Ses relations sont constructives et sans heurt. La compréhension et l’intelligence ont raison de tout. La force de la relation et de l’amour repose à la fois sur de parfaites affinités et des objectifs similaires. Mais une trop forte cérébralité tend à gommer la sensualité, à la mettre en sourdine. Ce qui peut rendre la relation par trop platonique. Cela dit, si les partenaires le vivent sans conflits ni frustrations, dans ce cas, ils ont trouvé la bonne formule.

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Tempérance et Le Bateleur jusqu’à L’arcane sans nom, lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA TEMPERANCE RENCONTRE :

 

LE DIABLE : dans le cheminement du tarot, Le Diable succède à La Tempérance. La rencontre de la tentation, du désir dans tout ce qu’il recèle de mystérieux et d’indomptable. La Tempérance voit ses assises chanceler, elle qui pensait avoir dépassé certains « états instinctifs » se voit de nouveau confrontée à eux. Aura-t-elle la force nécessaire de les vaincre, de les contrôler ? C’est la question que lui pose Le Diable. Sentimentalement, c’est l’opposition entre la raison froide et le feu du désir. De quel côté faut-il pencher ? La réponse n’est-elle pas dans la conciliation des deux ? Le Diable à la droite de La Tempérance : c’est avec une totale lucidité qu’elle discerne les enjeux. Le temps joue en sa faveur. Elle semble maîtriser le cours des choses. À sa gauche : attention aux illusions ! On se croit sorti d’affaire et l’on est rattrapé par d’anciens démons intérieurs. La sagesse est donc de mise. Il faut tempérer.

 

LA MAISON DIEU : la tempête après le calme. C’est ce que l’on serait tenté de dire lorsque La Tempérance rencontre La Maison Dieu. La situation n’est pas stable et nécessite de prendre du recul, de bien poser les termes, etc. Une grande force psychique est réclamée et il convient de bien la maîtriser afin de ne pas faire fausse route. Il arrive parfois qu’un changement d’orientation s’impose, que l’on soit contraint de revoir certaines valeurs que l’on croyait inaliénables. Cette rencontre est aussi intéressante pour les expériences psychiques, paranormales… Sur le plan sentimental, la relation risque de passer par des remous. Prudence et réflexion. La Maison Dieu à la droite de La Tempérance : tout est finement analysé, soupesé. La personne affronte avec circonspection. Elle tient la solution. À sa gauche : fortes puissances psychiques. Manque de maîtrise d’où des risques d’erreurs. Ne pas céder à l’impulsivité. L’intuition n’est pas toujours bonne conseillère.

 

L’ÉTOILE : la loi des affinités électives préside à la rencontre de ces deux arcanes. Ils ont beaucoup de points communs : la chevelure bleue, le regard pointé dans la même direction, et de l’eau sortant de deux amphores. Fin de la phase de tergiversations, d’indécisions pour La Tempérance. Elle sait à présent ce qu’elle doit faire, là où elle doit se diriger. Une grande élévation d’âme ressort de cette rencontre. Tout s’exprime à un niveau supérieur. L’entourage n’est pas toujours à la hauteur, ne perçoit pas réellement les vrais enjeux d’où un sentiment de solitude que peut ressentir le sujet. Mais cette solitude est bien vécue, exempte de toute frustration. L’Étoile à la droite de La Tempérance : les perceptions sont justes, claires, le sujet suit sa voie avec bonheur. Il se dégage des pesanteurs qui ont handicapé sa vie jusqu’à présent. Les êtres et les événements viennent à lui pour l’aider dans son évolution. À sa gauche : le temps devient de l’or, rien n’a été fait en vain. Le sujet sait qu’il est sur la bonne trajectoire. Mais de la patience lui est demandée. Il doit s’abandonner à sa voix intérieure…

 

LA LUNE : la valse des sentiments. L’âme vagabonde. La Tempérance connaît une phase de mélancolie. Le Lune la ramène loin en arrière, les souvenirs s’enchaînent avec leur cortège d’émotions plus ou moins agréables. Le sujet est à fleur de peau, un rien le déstabilise, le contrarie. Son intuition est forte, il ressent les êtres, les événements de façon inconsciente. Son imagination est décuplée et son inspiration aussi. Excellente rencontre pour la création et peu importe le secteur. Cela peut marquer aussi une naissance pour un couple : un enfant ou/et la relation se construit officiellement. La Lune à la droite de La Tempérance : manifestations d’états modifiés de conscience. Instabilité émotionnelle. Le sujet perçoit beaucoup de choses mais a du mal à y mettre de l’ordre, de la clarté. Ne pas laisser l’intuition prendre le pas sur la raison. À sa gauche : le passé est là mais ne pèse pas sur le présent. Le sujet contrôle ses émotions et sait faire la part des choses entre le rêve et la réalité. Grand discernement et intuition juste.

 

LE SOLEIL : lorsque Le Soleil se présente à La Tempérance, c’est le langage du cœur qui prévaut ! Ces deux arcanes offrent les plus belles perspectives. Dire que la lucidité est forte semble une évidence, mais c’est de ‘l’extra lucidité’ ! Les sentiments et la raison s’unissent pour le meilleur. Il en découle aussi une autorité, une sévérité car l’exigence est placée haut, très haut. Ces deux arcanes marquent la beauté, la pureté des sentiments, par conséquent tout ce qui tend à tirer vers le bas est radicalement balayé. « Toujours plus de lumière et d’amour » pourrait être la devise de ces deux lames. L’union amoureuse est belle, la relation basée sur la compréhension et le soutien mutuel, l’un éclaire l’autre. Nulle ombre au tableau. Sur le plan spirituel, cela marque aussi une évolution remarquable, l’illumination pour certains… Le Soleil à droite (étape à venir) ou à gauche (étape franchie ou sur le point de l’être) de La Tempérance, il est annonciateur des plus belles réalisations.

 

LE JUGEMENT : le face à face. Arrive toujours l’heure du ou d’un bilan. Le Jugement demande à La Tempérance de faire le point, de peser le poids de ses actes, de ses paroles. Phase d’autocritique en somme où rien ne doit être laissé de côté, c’est l’heure de la prise de conscience mais située à un niveau supérieur là aussi. Moments d’incertitudes, de flottements durant lesquels le sujet peut passer par des angoisses dues au sentiment de ne plus rien contrôler, de voir les choses et les êtres lui échapper. La fin des illusions… Sur le plan sentimental, cela marque un cap de transition où chacun doit revoir impérativement ses priorités, reconnaître ses torts, etc. Le Jugement à la droite de La Tempérance : on assume. Le bilan est fait et l’on repart sur de nouvelles bases. On peut parler aussi dans ce cas d’une forme de résilience. À sa gauche : tout reste encore à faire, à clarifier. Il faut anticiper afin de ne pas se trouver dépassé par les événements.

 

LE MONDE : ce sont des forces de l’esprit dont parle cette rencontre. Le Monde entraîne La Tempérance à des niveaux de conscience qu’elle n’avait jamais entrevus auparavant. Le personnage central du Monde a le regard orienté dans la même direction que celui de La Tempérance. C’est la communion des esprits, de l’âme.  » Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. » (Antoine de Saint-Exupéry). Cette célèbre pensée symbolise très bien ces deux arcanes réunis. Voyager, découvrir, partager ses sentiments, ses émotions dans la plus parfaite harmonie, tels sont les atouts de ce couple. L’amour dans son expression charnelle n’est pas nié au nom d’une spiritualité désincarnée. Bien au contraire, tout s’harmonise, rien n’est refoulé. L’équilibre en tout et pour tout. A droite ou à gauche de La Tempérance, Le Monde exprime une magnifique évolution spirituelle mais aussi matérielle, les deux s’unissent pour créer l’harmonie et donner plus de lumière et d’amour autour de soi.

 

LE MAT : le cheminement à la fois intérieur et extérieur. La marche éprouve l’initié, il sait qu’il doit avancer coûte que coûte et peu importe le prix à payer. Le Mat demande à La Tempérance de lâcher prise, d’abandonner ce qui la retient encore aux choses de ce monde. Ce n’est pas de gaité de cœur que La Tempérance sent naître en elle une forme de détachement. Elle se demande ce que valent ses sentiments et sa sincérité, une valse-hésitation la gagne. D’où une perte de pied, une impression d’être ballotée par des contradictions intérieures impossible à surmonter. Le Mat a le regard dirigé vers le ciel, La Tempérance vers le sol, ce qui renvoie à la célèbre formule de La Table d’émeraude : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. » La connexion avec des plans subtils s’établit, La Tempérance se sent peu à peu libérée de ses entraves, d’où un trouble dans la relation amoureuse si le partenaire n’est pas au même stade. D’importantes questions vont donc se poser à elle. Le Mat à la droite de La Tempérance : le détachement est déjà amorcé. On a le sentiment que, quoi que l’on fasse, on doit en passer par là. On s’abandonne donc à une autre dimension, de nouvelles perspectives se dessinent. À sa gauche : les résistances sont encore fortes. On ne cède pas si facilement à cet appel intérieur. On tente de trouver une autre issue, on fait des compromis, etc. Mais combien de temps cette situation restera-t-elle viable ?

 

Fabrice Pascaud

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Diable

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

Arcane XV : Le Diable

 

PRÉSENTATION

Avec cette lame, nous allons explorer le domaine du plaisir des sens et du pouvoir. La lame XV est charnelle, elle est la première à nous parler de la sexualité. Elle révèle sa polarité à la fois masculine et féminine. Le personnage central, Le Diable, est sexué, il possède une poitrine de femme et un sexe d’homme moulé sous son collant bleu, ce qui, au premier abord, en fait un hermaphrodite. L’hermaphrodite marque la présence réelle des deux sexes sur le plan physique alors que l’androgyne se place sur le plan symbolique et en exprime la manifestation. Il crée la fusion du masculin et du féminin, la quintessence.

Pourquoi nous confronte-t-il aussi directement à la sexualité ? Dans toutes les pratiques de l’occultisme, l’énergie sexuelle est l’une des plus puissantes. Cette énergie peut être spiritualisée, et devenir une source de régénération et un moyen d’atteindre d’autre état de conscience. De fait, Le Diable nous place devant cette alternative : le physique (hermaphrodisme) ou le spirituel (androgyne). Le Diable nous confronte à la notion de dépassement, de transcendance.

La Tempérance nous met en garde contre les pouvoirs, Le Diable nous les propose, nous les transmets mais en nous montrant l’envers du miroir, c’est-à-dire les dangers que cela sous-tend. Quel(s) danger(s) ? Tomber sous le jeu des pouvoirs et toucher le point de non-retour. Paradoxalement, il appelle donc à plus de Conscience.

 

 

 SA FAÇON D’AIMER

Le Diable tend à mêler les genres sur le terrain des sentiments. Il peut jouer sur deux tableaux, user de son charme pour parvenir à ses fins. D’où un certain trouble constant dans sa vie privée… Il devra veiller à ne pas affirmer sa puissance en affichant des signes extérieurs de richesse. L’amour ne s’achète pas, c’est la leçon qu’il doit apprendre s’il ne veut pas essuyer d’échecs cuisants. La sensualité et la puissance sexuelle sont généralement excellentes et servent parfois à placer l’autre sous son emprise. Il peut s’ensuivre un type de relation sado masochiste, mais lequel domine l’autre, là est toute la question…

Le Diable n’est pas l’annonce de l’abstinence, c’est plutôt le contraire. Il est plus physique que sentimental, en somme.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE DIABLE RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Diable et Le Bateleur jusqu’à La Tempérance, lire les études précédentes.

 

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LA MAISON DIEU : l’indice de la passion. Ces deux arcanes ont en commun une puissance physique mais surtout psychique qui demande à être maîtrisée, bien canalisée. Évoquer l’éveil de la kundalini lorsque La Maison Dieu se présente au Diable est loin d’être incohérent, bien au contraire. L’énergie sexuelle est forte et tend à prendre le pas sur la raison si un travail sur soi n’est pas engagé. Cela dit, tout dépend de la situation des intéressés et de leur objectif. La notion de plaisir pour le plaisir appartient aussi à ces deux lames. Le refoulement du plaisir conduit à des frustrations qui ne sont jamais sans conséquence… La lame XVI à droite ou à gauche du Diable garde les mêmes vertus. Avec cependant cette nuance, à sa droite Le Diable perd de sa gouverne, les voies de la transcendance sont donc ainsi plus atteignables.

 

L’ÉTOILE : après le tumulte du précédent arcane arrive maintenant de la douceur. L’Étoile vient apaiser l’ardeur du Diable. Mais cette rencontre n’est pas sans risque pour l’arcane XVII. Celle-ci doit veiller à ne pas succomber à la fascination qu’exerce Le Diable. Dans une relation, c’est l’indice d’un bel équilibre mais qui demande une grande vigilance. Trop de retenue du côté de L’Étoile peut bloquer la relation, trop d’ardeur du côté du Diable peut chambouler l’harmonie. C’est aussi l’expression d’une maîtrise psychique supérieure dans le cadre d’une initiation. L’Etoile à la droite du Diable : l’équilibre est installé, le juste milieu selon le tao. À sa gauche : tout est possible, rien n’est perdu rien n’est acquis.

 

LA LUNE : les forces telluriques manquent singulièrement à ces deux arcanes. La rencontre de La Lune provoque de profondes perturbations émotionnelles chez Le Diable. Ce dernier n’est pas à son aise dans le registre des sentiments, des émotions, de la sensibilité pure. De son côté, La Lune peut se sentir envahie, comme possédée par la puissance du Diable. L’un et l’autre n’ont pas de racines d’où le danger de grandes désillusions, ils transforment la réalité pour ne pas avoir à l’affronter. Cela donne une relation irrationnelle, karmique, chacun est dépendant de l’autre sans en comprendre les mécanismes profonds. La nuit de l’amour. Risque de grossesse inattendue, problèmes gynécologiques… La Lune à la droite du Diable : les sentiments prennent le pas, Le Diable s’abandonne. À sa droite : c’est la fuite, on s’invente une relation qui n’existe pas, le monde des fantasmes.

 

LE SOLEIL : c’est une splendide rencontre, une promesse sur l’avenir. Tout dépend où en sont les intéressés. Le Diable en compagnie du Soleil, c’est l’hyper conscience, la lucidité pour ne pas dire l’extra lucidité. L’un se nourrit à la source énergétique de l’autre. Mais ce peut être aussi une opposition de taille pour ne pas dire d’une grande violence. Chacun cherche à prendre l’ascendant sur l’autre et ne recule devant rien pour assouvir ce désir. Les deux cultivent un narcissisme extrême. Sur un plan initiatique, c’est la quête d’harmonie entre les forces ouraniennes et chtoniennes. On tend à les équilibrer par une conscience suraiguë. La méditation pleine conscience à avoir avec ces deux lames. Le Soleil à la droite du Diable : un accord est possible, une sorte d’union des contraires. À sa gauche : un combat s’engage dont l’issue reste incertaine.

 

LE JUGEMENT : prise de conscience. Remords. C’est un peu l’heure du bilan pour Le Diable lorsque Le Jugement frappe à sa porte. Selon son histoire, ses arriérés, il s’en sortira avec plus ou moins de difficultés, de poids sur l’estomac. Dans une relation, l’un et l’autre se mettent dans la balance et pèsent le pour et le contre. C’est à ce prix que la relation prendra un nouvel essor. Dans le cas contraire, Le Diable se présentera de nouveau avec son lot d’inquiétudes et de troubles. Phase critique où l’auto critique est salutaire… Sur un autre plan, des soucis d’ordre pécuniaire, héritage compliqué, affaires occultes qui percent au grand jour, etc. La lumière se fait… Le Jugement à la gauche du Diable : soucis d’ordre familial à régler au plus vite. À sa droite : tout rentre dans l’ordre, bon an mal an. À chacun revient la tâche de se positionner.

 

LE MONDE : le bel accomplissement. La route fut longue mais elle en valait la peine, les efforts ne sont pas vains. Ces deux arcanes expriment une grande satisfaction et peu importe le domaine. Dans la relation, les problèmes ont été surmontés, la vie s’ouvre, les projets les plus fous sont possibles. Mais, attention, Le Diable marque la persistance d’une fragilité. Il ne faut pas l’oublier, la refouler, l’envoyer dans les ténèbres où Le Diable attend patiemment son heure. Par conséquent, la rigueur du Monde est nécessaire pour éviter cet écueil. Le Diable et Le Monde sont aptes à se parler à armes égales, ils se jaugent et s’estiment. Une entente est toujours possible. Le Monde à la gauche du Diable : tout s’apaise, Le Diable est sous le charme. À sa droite : Le Diable risque de sentir la situation lui échapper, et il n’aime pas ça. D’où un besoin de recentrer les choses, de clarifier certains points.

 

LE MAT : on ne peut fuir éternellement sa part d’ombre. Tôt ou tard, elle surgit, nous rattrape et souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Le Diable reçoit la visite du Mat comme un avertissement, une mise en garde. Laquelle se traduit en ces termes : « Il te faut à présent assumer tes actes, payer l’addition. » Selon la situation, ce peut être un passage délicat où l’intéressé(e) peut perdre gros. Il lui faut, et peu importe la gravité, accepter d’abandonner sa part, de lâcher prise. C’est seulement à ce prix que la libération aura lieu. Dans une relation, cela peut marquer l’heure d’un bilan. La vérité apparaît, incontournable, implacable. Il faut y faire face et jouer cartes sur table. Le Mat à la gauche du Diable : gare à la facilité, aux subterfuges qui font gagner du temps mais n’arrangent rien. À sa droite : on va vers des problèmes à coup sûr. Il y aura une solution mais elle aura un coût.

Fabrice Pascaud

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Le Tarot de l’art d’aimer : L’Etoile

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 

l_etoile

 

 

PRÉSENTATION

Quel message nous transmet L’Étoile ? Les deux arcanes précédents Le Diable et La Maison Dieu nous ont confrontés aux forces de l’ego ; une lutte s’est instaurée entre le centre de l’homme et le centre de l’univers, le premier désirant faire entendre raison au second par le recours à la volonté de puissance et le savoir qu’il a acquis. À présent, L’Étoile délie de l’ego ; le temps du conflit pour la suprématie est aboli pour laisser place à la libre circulation des influx qui relient l’homme à l’univers. Le combat, l’opposition marquent un divorce, une rupture dans la dynamique évolutive. L’Étoile nous parle de l’alliance, de la réunification de ce qui auparavant a été rompu, séparé.

La notion d’abandon, de lâcher-prise transparaît aussi par le fait que le personnage féminin déverse de l’eau dans une rivière, c’est-à-dire que l’idée d’utilité, de nécessité est exclue. Si l’eau avait été déversée sur la terre, il y aurait eu une volonté de fertiliser en vue d’obtenir quelque chose. Là, cette femme n’attend rien, elle transmet le flot de ses Connaissances sans espoir de retour ni de reconnaissances. L’Étoile ne garde rien pour elle, sa fonction est celle du médium (dans le sens de l’intermédiaire entre le haut et le bas) qui reçoit des plans supérieurs (céleste) pour ensuite transmettre sur le plan terrestre.

Tout cela affirme donc la valeur céleste de cette lame et insiste sur la valeur vaticinatrice que confère l’initiation qu’elle transmet.

À ce stade du parcours, l’initié est donc à même de discerner avec précision son futur et celui des autres grâce au dépassement de l’ego, lequel dépassement le délie de la pesanteur du monde phénoménal pour le faire accéder à des plans subtils.

 

 

SA FAÇON D’AIMER

L’Étoile est la promesse d’une union que le temps ne saurait altérer. La loi des affinités électives a présidé à la rencontre, la relation sera riche en échange et en découvertes. L’expression de l’amour est douce, simple et la confiance l’un dans l’autre est inaltérable. Une jeunesse d’esprit voire une légère insouciance aidera à chasser les problèmes. Aucune note de gravité ne viendra assombrir la douce mélodie des sentiments et de l’amour. Pour un sujet célibataire, cet arcane annonce une rencontre décisive et bouleversante. Il doit se préparer à partager son existence future avec, qui sait, l’être de ses rêves. L’Étoile est la lame de l’espoir entendu, donc tout est possible y compris l’impossible.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’ÉTOILE RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre L’Étoile et Le Bateleur jusqu’à La Maison Dieu lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LA LUNE : le langage des sentiments, la recherche de la pureté animent ces arcanes lorsqu’ils se rencontrent. Les forces spirituelles et celles de l’esprit guident la personne et l’amènent à devoir sans cesse s’alléger, se libérer de tout ce qui alourdit son évolution. L’amour est vécu sur un plan supérieur, loin de la passion dévorante. La personne cherche l’âme sœur et est prête à tous les sacrifices pour cela. Une forme d’abnégation, de dévouement caractérise cette personne. L’inspiration, l’intuition sont ses points forts. Sur le plan créatif, artistique, ces deux lames sont prometteuses de grandes et belles réalisations. Une naissance peut aussi sceller davantage l’union. À la droite ou la gauche de L’Étoile, La Lune exprime l’attachement sincère, profond. À la droite, le sujet peut présenter des aptitudes pour la voyance, la médiumnité, il est connecté…

 

LE SOLEIL : après La Lune, astre de la nuit, voici Le Soleil, astre du jour. La rencontre de L’Étoile et du Soleil parle de puissance solaire et divine. La lucidité est puissante et très bien orientée. Il y a de la grandeur, de la noblesse chez cette personne. Attention toutefois à ne pas verser dans une forme d’autosuffisance, c’est un peu le piège. On est sûr de soi, de son ascendance sur les autres, etc. Sur le plan sentimental, si la personne est seule, c’est l’annonce de la rencontre de sa vie, voire du coup de foudre. Sa vie en sera totalement transformée. Sur le plan intellectuel, spirituel, c’est la capacité à transmettre, communiquer ce qui vient du cœur, la voie solaire. À la gauche de L’Étoile, Le Soleil annonce d’excellentes nouvelles d’une importance capitale. La vie du sujet peut changer du tout au tout sans qu’il le sache ou qu’il ait fait quoi que ce soit en ce sens. À la droite de L’Étoile, tout est à présent clair, le sujet sait où il va, il croit en lui, en sa bonne étoile.

 

LE JUGEMENT : on peut et sans exagération parler de la divine connexion lorsque Le Jugement et L’Étoile se rencontrent. L’être est relié au cosmos, et il en est parfaitement conscient, il sait intimement qu’il est un enfant de l’univers et qu’ils ne font qu’un. « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. » (Matthieu 7), ce verset symbolise l’union des ces deux lames. L’amour se vit librement, détaché de tous les petits tracas de la vie matérielle, charnelle ; le sujet transcende ou a la possibilité de dépasser ces stades. Plus de jalousie, de possessivité, etc. Sur un plan plus basique, c’est la solution des problèmes, la réponse à une demande dans laquelle on a placé de très grands espoirs, les attentes sont comblées. Une excellente opportunité à saisir. À la droite ou à la gauche de L’Étoile, Le Jugement est un merveilleux messager. Le sujet doit être particulièrement attentif à ce qui lui dicte sa voix intérieure.

 

LE MONDE : Le Monde sur la route de L’Étoile, c’est la promesse de grandes satisfactions et peu importe la nature de celles-ci. Le sujet voit ses efforts récompensés au centuple. Il n’aurait jamais imaginé recevoir autant et c’est grandement mérité. Sur le plan amoureux, c’est l’harmonie, l’entente absolue. On se comprend d’un regard, inutile d’en passer par les mots, tout est intuitivement perçu. Les sentiments ne sont pas parasités, tout est limpide. Le voyage, l’étranger peuvent aussi tenir un rôle important dans le cours de l’existence ; un amour au loin… Sur le plan de l’esprit, de la spiritualité, la personne va recevoir des marques de reconnaissances, ses talents seront appréciés et salués par ses pairs. À la gauche de L’Étoile, Le Monde annonce une rencontre ou un concours de circonstance favorable. À la gauche : le sujet est maître de son destin, il tient les manettes et voit ses désirs les plus chers se concrétiser.

 

LE MAT : Le Mat et L’Étoile symbolisent le pèlerin sur la route de Compostelle. La personne est sur sa trajectoire. Fini l’errance, la valse-hésitation, tout se précise et les objectifs sont clairement fixés. Si la personne traverse une période de doute, celle-ci arrive à son terme. D’une façon ou d’une autre, un changement de cap s’impose. Le sujet doit accepter de revoir ses valeurs, ses priorités, etc. Sur le plan sentimental, cela peut marquer un changement, éventuellement une séparation. Le sujet se sent guidé, et il ne peut aller à l’encontre de ce qu’il ressent intérieurement ; une force le pousse à avancer et peu importe les obstacles. Il y a une notion de sacrifice lorsque ces deux lames s’épousent. Il faut abandonner le superflu pour ne conserver que l’essentiel. Autrement dit, faire preuve d’un grand discernement. Le Mat à la gauche de L’Étoile : la personne suit son intuition et celle-ci le guide favorablement. L’objectif sera atteint mais avec de la patience. À sa droite : tout est clarifié et la personne peut suivre sereinement sa voie. « Le maître se présente lorsque le disciple est prêt. »

 Fabrice Pascaud

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Le tarot de l’art d’aimer : La Lune

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 La Lune

 

PRÉSENTATION

L’Arcane XVIII nous place d’emblée devant le principe féminin, la réceptivité, le monde de l’inconscient et tout ce qui relève de la face cachée de chaque chose. La Lune ne se montre pas de face, elle se présente de profil, le regard orienté vers la droite. Ce qui signifie à la fois son ouverture sur l’avenir tout en sauvegardant une partie de ses Connaissances. Cette posture renvoie aussi à la notion du secret, de l’intimité, de cette part secrète en soi qui nous anime de façon inconsciente. Sans omettre la dimension occulte dans son acception propre.

Elle offre peu de prises à la raison, à l’intellect, les facultés dites rationnelles semblent en dormition. Seules l’intuition, la perception par le biais d’autre sens et les émotions parlent à travers elle. Ainsi, comme L’Étoile, elle réclame un certain abandon, une ouverture psychique afin de laisser circuler les énergies subtiles. Dans la tradition, son cycle croissant symbolise la force, l’élan, la vérité et son cycle décroisant la faiblesse, le laisser-aller, le mensonge. D’où l’ambivalence de cet arcane. La présence de l’écrivisse et parfois du crabe est là aussi pour rappeler cette tendance car son déplacement de côté d’avant en arrière se rattache analogiquement aux mouvements lunaires.

Mais La Lune qui a une face cachée affirme aussi une nécessité de prise sur la réalité beaucoup plus importante qu’il n’y paraît de prime abord. Le fait que les tours soient pratiquement au bout de la ligne d’horizon exprime la distance, la relativité qu’il faut apporter à l’analyse de chaque chose. Cet arcane nous enseigne que rien ne dure, que tout se transforme sans cesse au sein d’une dynamique évolutive.

 

SA FAÇON D’AIMER

La Lune est ambivalente, tout dépend l’état d’esprit et la situation du sujet. En général, les émotions et la sensibilité prennent le pas sur la raison et le sujet à du mal à y voir clair dans ses sentiments. Il peut y avoir un phénomène d’attirance et de rejet qui le place dans une situation insensée. La Lune peut aussi exprimer une relation placée sous le signe du rêve, de l’inattendu, le sujet fera une rencontre dans un contexte tout à fait déconcertant. Le langage des sens a plein pouvoir. Pour une femme, cet arcane peut annoncer la future naissance d’un enfant, mais ce peut être aussi la naissance d’une œuvre. Enfin, La Lune règne aussi sur les amours imaginaires, platoniques, le sujet rêve l’amour de sa vie plus qu’il ne vit l’amour de ses rêves.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA LUNE RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Lune et Le Bateleur jusqu’à L’Etoile lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LE SOLEIL : comme le chante Charles Trénet, Le Soleil a rendez-vous avec La Lune. Rencontre des complémentaires, l’un apporte à l’autre sa part manquante. Mais cette évidence est aussi trompeuse car La Lune doit faire l’effort de sortir de sa retraite, d’accepter de toucher le jour et Le Soleil reconnaître sa part d’ombre et ses faiblesses. Pas facile pour ce dernier d’en passer par là. Sur le plan sentimental, l’union est prometteuse, c’est le couple apparemment idéal, dont on rêve secrètement. Pour une personne seule, son pouvoir de séduction peut lui jouer des tours. Elle doit prendre le recul nécessaire que lui demande La Lune afin de ne pas se laisser prendre au jeu narcissique que lui propose Le Soleil. Ces deux arcanes sous-tendent la voie du milieu, de l’harmonie, l’équilibre des forces et de la puissance du rêve, l’un ne devant pas surpasser l’autre. Le Soleil à la gauche de La Lune : il est demandé au sujet de tenir compte de la réalité car le risque du déni est grand. À la droite de La Lune : la lucidité et l’intuition vont de paire, le sujet sait faire la part des choses.

 

LE JUGEMENT : Le Jugement et La Lune se rattachent directement au plan supérieur, à l’au-delà selon les croyances du sujet. La personne se sent attirée pour ne pas dire aspirée par une force qu’elle ne parvient pas à comprendre. L’abandon, le lâcher-prise sont réclamés lorsque ces deux lames se rencontrent. Peu importe la situation de cette personne, il lui faut impérativement accepter de ne pas avoir le contrôle total des événements. Une puissance, une autorité se dresse sur sa route et elle doit l’accepter bon an mal an. Pour un créateur, un artiste ces deux lames parlent de l’inspiration, de la fertilité, le monde onirique peut tenir un rôle important. Le sujet doit tenir compte des messages qu’il reçoit dans ses rêves. Pour une femme, si grossesse il y a, celle-ci devra être suivie médicalement. À droite ou à gauche de La Lune, Le Jugement exprime un profond changement intérieur chez le sujet à la suite d’événements inattendus.

 

LE MONDE : Le Monde et La Lune, c’est le grand voyage à la fois intérieur et géographie, tout dépend du désir de l’intéressé(e). Sur le plan spirituel, on peut parler sans trop s’égarer des différents niveaux de conscience que le sujet peut atteindre. Il possède des qualités humaines et spirituelles remarquables. Son influence est bonne et il attire à lui les âmes en peine. Sur ce point, il doit veiller à ne pas se laisser envahir, vampiriser. Sa générosité peut lui jouer des tours car les personnes intéressées ne manquent pas autour de lui… Sur le plan sentimental, c’est la communion de l’âme et du cœur. Ce peut-être aussi l’expression de l’amour orienté vers une vocation : artistique, humanitaire, spirituelle, etc. L’amour peut venir de l’étranger ou se rencontrer ailleurs que là où la personne vit. Le Monde à la gauche de La Lune : Le sujet va vivre de belles expériences, des rencontres l’aideront à définir voire trouver sa voie. Qu’il fasse confiance à la vie. A sa droite : Tout est clair pour le sujet, son orientation est prise et rien ne pourra stopper son évolution.

 

LE MAT : lorsque Le Mat rencontre La Lune, c’est tout l’un ou tout l’autre. Soit le sujet sait où il veut aller mais a encore quelques hésitations, soit il est totalement désorienté, ne sachant plus quelle direction emprunter. Dans un cas comme dans l’autre, il y a du mouvement dans l’air. Sur le plan sentimental, c’est la valse-hésitation : je m’engage ou non ? Les émotions sont fortes et le sujet tend à fuir ses sentiments à cause d’une peur inconsciente. Commencer une psychothérapie peut être une solution, Le Mat voyage dans le monde de la psyché représenté par La Lune. Ces deux arcanes peuvent aussi indiquer un engagement dans une voie spirituelle ou une activité liée à la clientèle ou le public, etc. L’amour peut se rencontrer lors d’un déplacement plus ou moins loin. Le Mat à la gauche de La Lune : la personne possède une très forte intuition qu’elle tend à refouler. Une rencontre déterminante pourrait bouleverser à la fois sa vie et ses propres valeurs. À sa droite : une mise au point s’impose. La personne doit prendre une décision claire et définitive. Sans cela, sa vie piétine et rien ne se crée.

 

Fabrice Pascaud

 

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Soleil

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 

 

 

 

PRÉSENTATION

Le Soleil représente le principe masculin, la vitalité, l’action et les puissances de réalisations. Il regarde de face contrairement à La Lune qui montre son profil. Cette attitude démontre déjà son assurance, sa force et sa franchise. Son rayonnement est important, des rayons rouges (l’énergie, le feu), bleus (l’âme, la réceptivité), jaunes (le sens sacré, l’intelligence), et blancs (la transfiguration, la pureté) émanent de lui et arrosent la terre à l’aide des gouttes de même couleur.

Traditionnellement, on lui attribue l’orgueil, l’ego, le cœur, le centre de l’être en somme. Ses seize rayons principaux peuvent être rapprochés de L’Arcane XVI La Maison Dieu qui comme nous l’avons vue exprime les puissances de l’ego et l’orgueil. Ce rappel pour insister sur le dépassement de la volonté de puissance maintenant muée en énergie créatrice non assujettie à l’ambition et au désir de domination.

On rattache aussi Le Soleil au plexus solaire. Troisième chakra, il est le siège des émotions et des prémonitions. Analogiquement associé à la couleur jaune et à l’élément feu, il est le point par lequel les émotions sont véhiculées : sympathies et antipathies s’y croisent. Il gouverne de plus nos rapports avec le pouvoir. Il absorbe la lumière pour vivifier et éclairer nos idées, nos conceptions, notre culture, nos instincts, nos sentiments et nos émotions.

L’Arcane XVIIII Le Soleil soumet l’initié à l’épreuve de la vanité qui peut encore subsister en lui. Il pose cette question : quel or cherchez-vous ? L’or de la matière ou l’or du temps selon la formulation d’André Breton ? Le premier fixe ici-bas par la densité qu’il sous-tend; le second délivre du poids de la matière pour ne faire qu’un avec l’espace et le temps. À chacun de répondre…

 

SA FAÇON D’AIMER

Le Soleil est analogiquement lié au cœur et donc aux sentiments et à l’amour. Si le sujet désire se marier, il fera un mariage d’amour magnifique et mettra une pointe de fierté à ce qu’il soit inoubliable et à la hauteur de sa passion. Pour les femmes, Le Soleil peut indiquer la naissance d’un garçon ou la rencontre d’un homme remarquable, par exemple. Si le sujet est célibataire, ce sera la naissance d’un amour prochain. La passion sera au rendez-vous sans pour autant gommer la raison, tout est vécu dans une totale conscience, ce qui rend le vécu encore plus fort. Dans un tirage, lorsque Le Soleil sort aux côtés de lames plus sombres, il tend à apporter un peu de lumière, à estomper les points négatifs, mais estomper ne veut pas dire effacer, attention !

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE SOLEIL RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre Le Soleil et Le Bateleur jusqu’à La Lune lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LE JUGEMENT : les puissances ascendantes sont plus que manifestes. Les connexions avec les plans supérieurs se font naturellement, le sujet se sent porté par des puissances qui le dépassent. Généreux et confiant, il avance avec force conviction et rien ne peut stopper son évolution. Sentimentalement, c’est l’union de l’âme et du corps. Si le sujet est seul, ses chances de rencontrer l’âme sœur dans l’acception pure du terme sont grandes. C’est le destin qui les mettra sur la même route. Pour un jeune couple, ce peut être aussi l’annonce d’une naissance prochaine. Sur le plan spirituel, tout est vécu dans une parfaite lucidité, on peut même parler d’extra lucidité car le cœur dirige et apporte sa note de discernement. Le champ des perceptions s’élargit, la faculté de voyance est liée à ces deux lames, le sujet voit par flash. Sur un plan plus matériel, en cas de litige juridique, ces deux arcanes annoncent généralement une issue favorable.

 

 

LE MONDE : le feu qui illumine et qui éclaire. Ces deux arcanes ouvrent des voies remarquables. Tout dépend où en est le sujet. En effet, la hauteur de l’exigence imposée par ces deux lames demande au sujet de faire l’effort de s’élever sans cesse, de ne pas basculer dans le culte de l’ego, etc. Il y a de la grandeur qu’il ne faut pas confondre avec de l’orgueil, le sujet doit par conséquent se montrer humble malgré les sollicitations qui se présentent ou se présenteront à lui. Sur le plan sentimental, le pouvoir de séduction est fort, le sujet attire à lui comme un aimant. Ce qui pour un couple peut compliquer la relation… Le danger est de se laisser submerger par trop d’attentions, et de succomber à la tentation. Dans le cas d’un célibat, il ne saurait durer trop longtemps, la rencontre se précise. Pour les artistes, ces deux arcanes indiquent de superbes réalisations, une mise en valeur des talents du sujet. Pour un comédien, c’est le moment de passer des auditions. Une ouverture sur l’étranger n’est pas à écarter non plus que ce soit sur le plan professionnel ou/et sentimental. Spirituellement, c’est l’association de l’éveil, d’une forme de réalisation intérieure susceptible d’ouvrir des voies nouvelles.

 

 

LE MAT : la rencontre de ces arcanes peut se résumer par : « Je vais là où mon cœur me guide. Mes foulées se rythment sur la fréquence des battements de mon cœur. » Le sujet vit un sentiment de liberté absolu. C’est de l’ordre de l’indicible. Tout est à présent clair pour lui, il avance avec une confiance sans faille en sa destinée. Sur le plan sentimental, ces deux arcanes peuvent marquer une rencontre ou une séparation, tout dépend de la situation présente du sujet. Quoi qu’il en soit, pour lui, cela s’inscrit dans son processus évolutif, par conséquent, peu importe le contexte, l’issue lui est favorable. Une puissance le pousse et rien ne peut le retenir. Le Mat à la gauche du Soleil : des événements importants sont à venir, il le pressent et se prépare intérieurement. Sa vie pourrait s’en trouver bouleversé. À la droite du Soleil : le sujet est sur sa trajectoire, nul ne peut l’influencer, le faire changer de cap. D’aucuns traduisent ses décisions comme de l’égoïsme d’où un détachement parfois compliqué mais nécessaire.

Fabrice Pascaud

 

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Jugement

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

Arcane XX Le Jugement

 

 

PRÉSENTATION

L’Arcane XX Le Jugement annonce les puissances célestes, il les affirme par l’intervention de l’ange. Les rayons jaunes et rouges expriment les forces spirituelles et les forces de vie. Celles-ci sont d’autant plus affirmées qu’elles traversent les zones obscures de la psyché symbolisées par la guirlande de nuages bleus. Le cercle et les spirales insistent sur l’unité et la totalité.

L’ange s’est déjà manifesté dans L’Amoureux et La Tempérance. Dans L’Arcane VI, il symbolise l’amour, l’éros, le désir ; dans L’Arcane XIIII, il s’incarne pour exprimer l’énergie divine qui réside en chacun de nous ; dans Le Jugement c’est l’ange divin, céleste qui se manifeste ouvertement à l’initié. Cette manifestation affirme donc le dégagement de la pesanteur matérielle au profit des forces spirituelles.

Mais par Le Jugement, que faut-il entendre exactement ? Une sentence ? Une punition ? Un avertissement ? Selon le cheminement de chacun, ce peut être effectivement l’un des trois.

La multiplicité des personnages invite à la réflexion. Je persiste à penser que ces trois personnages n’en forment qu’un. En effet, à droite nous avons une femme, à gauche un homme âgé puisqu’il semble avoir une barbe (signe de sagesse) et, au centre, un personnage de dos. Ce dernier représente sans doute la fusion des deux autres en un seul pôle. Il est difficile de lui donner une identité sexuelle, ses hanches peuvent être celles d’une femme, mais rien ne permet de l’affirmer, il nous ramène en fait au principe de l’hermaphrodisme et de l’androgyne propre à L’Arcane XV Le Diable. Pourquoi est-il de dos ? Pour marquer le haut degré d’initiation auquel il est parvenu et la transfiguration qui en résulte. L’incantation lui confère l’Illumination intérieure (non perceptible par les yeux de chair) contrairement aux deux autres qui eux figurent l’acte de prière. Le tombeau vert qui les sépare symbolise la Co-naissance et la résurrection. Ce tombeau peut être rapproché du creuset des alchimistes, lieu de passage du matériel au spirituel.
Pour conclure, Le Jugement implique le dépassement réel et définitif de tous les conflits grâce à la Révélation Intérieure.

 

SA FAÇON D’AIMER

Le Jugement peut annoncer la possibilité du mariage ; les partenaires désirant passer à une autre étape de leur relation. La maturité et la réflexion garantissent cette union contre les vicissitudes du temps. Maintenant, il peut s’agir d’une découverte peu réjouissante pour la vie conjugale. Par exemple, l’un des deux apprend fortuitement qu’il est trompé. Avec Le Jugement, se profile souvent l’idée de « coup du sort » ou de « coup du destin » les choses nous sont révélées alors qu’on ne s’y attend absolument pas, on arrache le voile qui nous empêche de bien voir. De là, des décisions seront à prendre pour régler la situation. Sur un autre plan, l’annonce d’une naissance fait aussi partie des attributions de cette lame.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE JUGEMENT RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre Le Jugement et Le Bateleur jusqu’au Soleil lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LE MONDE : ces deux arcanes symbolisent l’expression la plus élevée des valeurs à la fois intellectuelles (esprit) et spirituelles (âme) tout en restant fortement ancrés dans le réel. Parler de réalisation n’apparaît pas exagéré, et peu importe sur quel plan se situe la réalisation. À tout le moins, ces deux lames parlent de satisfaction, de réussite, l’horizon est dégagé et le sujet avance sans contrainte aucune. Sur le plan sentimental, c’est l’annonce pour un cœur esseulé d’une rencontre qui va changer le cours de son existence. Des choix s’imposeront, le sujet devra se montrer à la hauteur. Pour un couple, c’est l’expression d’une merveilleuse entente sur tous les plans : âme corps esprit. Sur un plan spirituel ou artistique, c’est plus que prometteur, le sujet est reconnu pour ses qualités, ses mérites… Le Monde à la gauche du Jugement : le sujet va vivre un grand changement qui sera dû à une rencontre, une révélation qui l’amènera à revoir ses priorités et certaines de ses valeurs. D’un coup d’un seul, tout lui apparaît lumineux, évident. Le Monde à la droite du Jugement : la lucidité absolue, le sujet sait de façon intuitive, rien ne passe plus par le cogito. Il se sent relié. Ce peut être aussi la révélation d’une capacité, d’un don en sommeil.

 

LE MAT : lorsque Le Mat rencontre Le Jugement, le sujet doit suivre bon an mal an sa voix intérieure, être à l’écoute de ce qu’elle lui dicte. Il peut se sentir à un carrefour de son existence, ne sachant plus très bien vers qui ou vers où se diriger. Moment de flottement qui lui demande de prendre du recul, de ne surtout pas céder à l’empressement, à la facilité. Sur le plan sentimental, la relation peut connaître des remous, il y a nécessité de redéfinir les choses, le rôle de chacun, c’est l’heure du face à face où il faut jouer franc jeu, ne pas se dérober. Pour un(e) célibataire, il faut tirer un trait sur le passé, ne pas chercher à renouer, ce serait peine perdue. Il faut avancer, même seul(e). C’est à ce prix, que la libération interviendra et qu’un renouveau sentimental se produira. Plus prosaïque, ces deux arcanes peuvent parler d’un procès, de questions juridiques, administratives, etc. Le sujet doit impérativement les affronter, ne pas laisser le temps passer. Le Mat à la gauche du Jugement : attention, le sujet peut être dans le déni avec toutes les conséquences que cela sous-entend. Il lui faut changer son regard et accepter de reconnaître ses erreurs pour emprunter la bonne route. Dans le cas contraire, c’est l’égarement, la dérive. Le Mat à la droite du Jugement : le sujet affronte avec détermination. Il ne craint pas d’y laisser de plumes, il le sait et se sent prêt à devoir abandonner pour gagner par la suite. Excellent sur le plan spirituel : connexions, inspirations, messages médiumniques, etc.

Fabrice Pascaud

 

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Monde

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

21 - le_monde

 

PRÉSENTATION

L’Arcane XXI avec Le Soleil et L’Étoile comptent parmi les plus lumineux du Tarot. Une protection et une sagesse se dégagent de cette lame. Elle est la dernière étape du parcours initiatique : elle relie directement au macrocosme. La présence d’une femme est importante à relever à cette étape du Tarot. Contrairement à certains commentaires qui voient en ce personnage la manifestation de l’hermaphrodisme, pour ma part, j’y vois l’expression de la féminité dans toute sa magnificence. En effet, La Papesse tend le livre de la Connaissance et ouvre ainsi la voie de l’initiation. Sa présence en deuxième lame du Tarot démontre la haute valeur du principe féminin dans tous processus initiatiques. Le fait de retrouver à présent une femme dans l’Arcane XXI non seulement insiste sur ce point, mais qui plus est démontre que nous arrivons à un point crucial, extrêmement sensible de l’initiation. Les puissances et les voies des plans supérieurs sont désormais acquises car elles nous accueillent au sein de leur dimension sacrée.

La couleur chair de cette femme est là pour rappeler son (r)attachement à la dimension humaine. Cette dernière n’est pas considérée comme un stade inférieur puisque c’est par elle que tout commence. De plus, elle exprime sa disponibilité, son accessibilité à qui veut entreprendre la route vers elle.

Quelles valeurs attribuer à l’ange et aux trois animaux qui encadrent la mandorle ? Les astrologues y voient la présence des quatre signes fixes (l’ange = verseau : l’aigle = scorpion puis le taureau et le lion) qui forment les piliers du zodiaque marquant ainsi les forces structurelles de cet arcane. D’autres y lisent la manifestation de la vision d’Ézéchiel ou encore le messie entouré des quatre évangélistes : le taureau = Luc – le lion = Marc – l’aigle = Jean et l’ange = Matthieu. Toutes ces approches font sens, chacun en fonction de sa propre vision peut incliner vers telle ou telle forme d’interprétation.

L’Arcane XXI exprime l’accomplissement, le but atteint et les résultats positifs qui en résultent. Les efforts sont enfin récompensés. Le Monde peut indiquer aussi une fin de cycle couronnée par un grand succès. On peut à présent passer à autre chose mais toujours dans le sens d’une évolution.

 

SA FAÇON D’AIMER

La vie amoureuse et affective est heureuse. Si le sujet sort d’une épreuve, il va enfin vivre un amour à la hauteur de ses espérances. Il arrive parfois que la rencontre se fasse ailleurs que dans le lieu où il réside. Ce peut être aussi durant un déplacement professionnel de plus ou moins longue distance. Quoi qu’il en soit, Le Monde n’est pas l’annonce de la solitude car l’aspect social, sensible fait partie de ses attributs. L’union sera solide et d’une extrême intelligence mêlant le cœur et la raison avec une grande finesse. Les amitiés sont également fortes et durables, elles peuvent même jouer un rôle important dans l’évolution sociale. Très respectueux des traditions, cet arcane marque davantage le mariage que l’union libre.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE MONDE RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre Le Monde et Le Bateleur jusqu’au Jugement lire les études précédentes.

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LE MAT : quel chemin parcouru ! Le sujet est passé par de multiples épreuves, expériences qui l’ont enrichi intérieurement, et ce même si certaines d’entre elles furent plus ou moins complexes voire douloureuses. Il sait où il en est et la valeur de chaque chose. Sentimentalement, une forme de fusion rattache ces deux arcanes, l’un ne peut aller sans l’autre. L’expérience de l’un aide l’autre à grandir, nulle trace d’ego surdimensionné. Souvent, le désir de sceller la relation peut conduire au mariage. Tout se vit dans une profonde légèreté, une douce gravité… Sur le plan créatif, cela marque une reconnaissance, l’aboutissement d’un long travail, il y a du succès dans l’air. Bien sûr, les déplacements plus ou moins longs animent ces deux arcanes. Par conséquent, le sujet peut être amené à devoir changer de lieu de vie ou à se déplacer fréquemment. C’est aussi l’appel de l’au-delà qui résonne comme un écho intérieur. Sur le plan spirituel, la rencontre de ces lames parle d’évolution, d’éveil, de communion avec les éléments, le sujet se sent vraiment et intimement un enfant de l’univers. Le Mat à la gauche du Monde : tout est encore à venir Le sujet pressent que sa vie va changer pour ne pas dire basculer. Une rencontre peut être à l’origine de ce bouleversement d’existence. Par contre, il devra impérativement tirer un trait définitif avec son passé et, parfois, des personnes. Le Mat à la droite du Monde : tout est limpide. Le sujet a une parfaite analyse de sa situation et avance avec efficacité. Lui aussi peut faire une rencontre mais qui ne fera que le conforter dans ses choix. Associations heureuses, mariage… L’étranger peut tenir un rôle déterminant pour le futur. Le voyage à la fois terrestre et intérieur.

Fabrice Pascaud

 

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La voyance sous le regard de l’astrologie

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De quoi demain sera-t-il fait ?

Si le présent demeure notre point d’ancrage, celui à partir duquel tout s’envisage, se crée voire se défait, le futur n’a de cesse de nous questionner. Prévisions. Prédictions. Anticipations. Prospectives, etc. Autant de termes ayant chacun leurs valeurs intrinsèques mais qui finalement reposent sur une même interrogation : De quoi demain sera-t-il fait ? Pour tenter de répondre à cette sourde inquiétude devant l’inconnu, l’homme au fil des siècles a développé tout un champ de connaissances ésotériques (du grec esôtérikos de l’intérieur) : astrologie, géomancie, ornithomancie, hydromancie, chiromancie, aruspices, cartomancie, tarots… la liste est longue.

Au cœur de ces savoirs, de ces richesses inspirées, élaborés par le génie de l’homme, il en est une qui constitue la forme d’expression la plus pure pour ne pas dire la sève : la voyance. Le mot est lâché ! Tel un sésame, il ouvre toutes grandes les vannes des fantasmes les plus délirants, des confusions de toutes sortes, orchestrées par un mélange des genres associant le marabout au voyant et ce dernier à l’astrologue le tout savamment diffusés par les médias qui entremêlent la corde du fakir avec le serpent.

La voyance fascine, intrigue, dérange, inquiète, mais ne laisse pas indifférent. Peut-être qu’en chacun de nous sommeille l’impalpable présence de la pythie de Delphes dont les charmes envoûtants hantent nos nuits ?

Ce n’est pas en pleine lumière, c’est au bord de l’ombre que le rayon, en se diffractant, nous confie ses secrets, écrit Gaston Bachelard. N’est-ce pas la plus belle définition de la quête intérieure, aller au plus près de la part obscure pour y puiser la lumière ? La voyance — lorsqu’elle est pratiquée dans les règles de l’art, celle des trois « H » Hauteur – Humanité – Humilité, et prudence — relève de cette quête.

La voyance, d’où vient-elle ?

Est-ce un don ? Une grâce accordée par un principe supérieur ? Devient-on voyant au prix de pratiques rigoureuses et d’une autodiscipline intransigeante ? L’insondable, le mystère se dressent. Ma mère fut voyante et exerça cet art durant de nombreuses années. Elle vivait ce don — puisque c’est ainsi qu’elle le percevait — comme un véritable sacerdoce, et ce terme n’est pas exagéré. J’ai donc vécu quotidiennement la voyance, observé sa présence et les implications que cela sous-tend. Mais si je pouvais effectivement en voir les manifestations, les ressorts intérieurs quant à eux demeuraient mystérieux et inexplicables.

Comment alors parvenir à comprendre les mécanismes profonds qui animent la psyché d’un(e) voyant(e) ? Le thème astrologique offre cette possibilité car il représente le flash instantané de l’état du ciel qui s’imprime dans l’individu lors de sa naissance, autrement dit le lien entre le macrocosme et le microcosme. Le voyant n’est-il pas un canal au centre de cette dimension spatio-temporelle ? J’ai donc au fil de mes rencontres, de mes lectures, dressé et étudié les thèmes astrologiques de nombreux voyants (celui de ma mère marqua le point de départ de cette longue [en]quête extraordinaire) puis ceux de Mme Fraya, Belline, Didier Derlish, Mlle Lenormand, Yaguel Didier… ceci afin de comprendre au plus près cette troublante et merveilleuse faculté de lire les arcanes du futur.

Évidemment, le thème astral de Mme Fraya est différent de celui de Yaguel Didier. Des années les séparent, mais une trame les unit comme une filiation, une famille d’âme.

Thèmes spécifiques ?

Chaque voyant(e) a le thème astral qui correspond à l’état du ciel de sa naissance. Cependant, il n’y a pas de thèmes spécifiques, stéréotypes de voyant(e)s. D’aucuns rétorqueront qu’il n’y a pas d’études astrologiques possibles dans ce cas. Le ciel tombe à l’eau ! La chose est plus subtile. S’il n’y a pas de thèmes caractéristiques, l’astrologie en revanche offre un éventail symbolique précis qui aide à dégager un type de tempérament inclinant vers tel ou tel type de prédispositions. Le rôle de l’astrologue est de s’appuyer sur les « significateurs » zodiacaux et planétaires en analogie avec l’objet de l’étude lorsque les termes de celle-ci sont clairement posés. Conséquemment, pour l’étude du thème natal d’un(e) voyant(e), l’astrologue dispose d’un clavier symbolique suffisamment précis pour l’aider à apporter un éclairage sur le pourquoi de la présence de cette faculté. En effet, la question rarement posée est la suivante : pour quelle raison cette capacité se manifeste-t-elle spontanément pour ne pas dire (sur)naturellement chez certains sujets et non chez d’autres ?

Mon parcours, mes expériences personnelles m’ont amené à faire ce constat : la voyance se révèle fréquemment à la suite d’un choc émotionnel profond. Un peu comme une brèche qui s’ouvre dans l’être pour laisser filtrer cette lumière que l’on appelle voyance.

La voyance peut prendre différentes formes, l’expression artistique par exemple est un véhicule remarquable pour la voyance. À ce sujet, j’ai souvent noté des vocations artistiques contrariées chez de nombreux voyant(e)s. Comme si une énergie subtile propre à la voyance optait pour sa forme d’expression la plus pure. Formulé différemment, c’est le déplacement symbolique dans sa forme d’expression, comme l’a si bien explicité l’éminent astrologue André Barbault dans son ouvrage De la psychanalyse à l’astrologie. Editions du Seuil.

Cet aspect polymorphe de la voyance se rattache symboliquement en astrologie à la planète Neptune gouverneur du douzième signe du zodiaque Les Poissons. Cet astre symbolise l’impalpable, le mystère, les profondeurs océanes de la psyché. C’est le règne de la pensée magique, des énergies subtiles, de la poésie, de la communion des âmes, de la spiritualité voire de la religiosité ; n’oublions pas que le poisson était le signe de reconnaissance des apôtres. Ainsi, Neptune est à observer attentivement. Mais il n’y a pas que Neptune. Pluton, Lune, Uranus, les maisons IV, VIII et XII, les signes du Cancer, du Scorpion, des Poissons mais aussi de feu Bélier, Lion, Sagittaire… Bref, l’étude d’un thème réclame d’en analyser toutes les corrélations internes pour parvenir à faire entendre cette symphonie céleste intérieure propre à chaque personne, le La de sa présence au monde, pour rester dans le registre musical.

 

Fabrice Pascaud

 

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Le tarot géomantique

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Ce tirage par sa construction s’inspire de la géomancie mais s’en détache quant à l’interprétation. Il est complexe car il nécessite de faire de petits calculs mais offre quatre niveaux d’interprétations. Il réclame donc concentration et mémoire.

J’adopte cette technique lorsqu’un consultant n’a pas de questions particulières, des doutes sur sa vie en général et qu’il veut faire le point et avoir une vision d’ensemble sur son devenir.

Comment procéder ?

Après avoir fait mélanger les 22 lames majeures, vous les étalez devant vous faces cachées en éventail sur la table.

Vous demandez au consultant de sortir huit lames et vous les installez par paire comme suit :

 

Premier niveau

1 2 —   3 4 —   5 6 — 7 8

Tirage géomantique

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Méthode

La première paire 1 et 2 représente le consultant avec ses points forts et ses points faibles.

La deuxième paire 3 et 4 parle du secteur relationnel, associatif, etc.

La troisième paire 5 et 6 parle de sa vie privée, familiale, affective, etc.

La quatrième paire 7 et 8 représente le secteur professionnel, les succès, voire les échec.

 

Le tirage obtenu est le suivant :

1 2 Le Diable L’Hermite

3 4 Le Chariot La Tempérance

5 6 L’Arcane sans nom La Force

7 8 Le jugement Le Pape

 

Interprétation du Premier niveau :

La première paire donne Le Diable et L’Hermite : il n’est guère surprenant que le consultant désire faire le point sur sa vie. Ces deux lames indiquent qu’il est à un tournant de sa vie matérielle, qu’il se sent prisonnier des événements, etc. (Le Diable). Sa seule planche de salut, il ne pourra la trouver qu’en lui, en prenant beaucoup de recul vis-à-vis de ses relations d’une part et de ses ambitions d’autre part (L’Hermite).

La deuxième paire donne Le Chariot et La Tempérance : après de nombreuses rencontres, des projets d’associations, il faudra qu’il prenne là aussi le temps de la réflexion et de la sagesse (La Tempérance) s’il ne veut pas aller trop vite au point de perdre de contrôle de la situation (Le Chariot). C’est seulement à ce prix que ses projets collectifs auront des chances d’aboutir.

La troisième paire donne L’Arcane sans Nom et La Force : des inquiétudes sont à craindre dans sa vie privée. Lesquelles ? Elles peuvent être de différentes natures : problèmes sentimentaux, mésentente dans le couple, soucis de santé d’un membre de la famille, conflits avec les enfants, etc. Ce peut être aussi des difficultés d’ordre immobilier : travaux qui traînent, difficultés pour obtenir un prêt, etc. (L’Arcane sans Nom). En revanche, avec de la détermination et de la maîtrise les choses finiront par trouver une issue favorable. Mais le consultant ne devra compter que sur ses propres efforts (La Force)

La quatrième paire donne Le Jugement et Le Pape : après une période d’attente, d’incertitude, un changement positif interviendra dans sa vie professionnelle. S’il est dans l’attente d’une réponse quant à une promotion, celle-ci sera positive et le fera accéder à des fonctions supérieures tant sur le plan des responsabilités que des revenus. Il y a là tous les signes d’une reconnaissance de ses qualités et de ses mérites. (Le Jugement et Le Pape marquant son couronnement).

 

Une fois le premier niveau d’interprétation terminé, on procède au calcul du deuxième niveau par l’addition des lames.

Note : il peut arriver qu’une lame sorte plusieurs fois en résultante. Comme c’est le cas dans notre exemple avec L’Amoureux mais aussi Le Chariot (présent en 2è paire et en résultante 4è paire). N’en soyez pas troublé. Considérez chaque lame en fonction de la paire dont elle est la résultante, sans vous soucier du reste. Il conviendra néanmoins de bien la mémoriser pour tenir compte de son insistance au moment de la synthèse.

 

Deuxième niveau

 2 niveau

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Méthode

Note : Le Tarot a 22 lames majeures, si vous obtenez un résultat supérieur à 22, vous devez le réduire. Exemple : 9 (L’Hermite) + 17 (L’Etoile) = 26 : 2+6 = 8 (La Justice).

 Première paire

La première paire lame 15 (Diable) et 9 (Hermite) donne 24.
2+4 = 6.

L’Arcane VI L’Amoureux est la résultante de la première paire.

Deuxième paire

La deuxième paire lame 7 (Chariot) et 14 (Tempérance) donne 21.

L’Arcane XXI Le Monde est la résultante de la deuxième paire.

Troisième paire

La troisième paire lame 13 (Arcane sans Nom) et 11 (Force) donne 24.
2+4 = 6.

L’Arcane VI L’Amoureux est la résultante de la troisième paire.

Quatrième paire

La quatrième paire lame 20 (Jugement) et 5 (Pape) donne 25.
2+5 = 7.

L’Arcane VII Le Chariot est la résultante de la quatrième paire.

 

Interprétation du Deuxième niveau :

Une fois chaque résultante obtenue, on effectue une nouvelle interprétation sous l’éclairage de ces quatre nouvelles lames.

Pour la première paire : L’Amoureux (résultante du Diable et de L’Hermite) indique que le consultant doit mieux définir et affiner ses connaissances afin de ne pas s’éparpiller. Peut-être davantage s’ouvrir vers des secteurs qui, jusqu’à présent, ne l’attiraient guère. Par ailleurs, il lui faut revoir certaines valeurs et changer sa façon de voir sa vie en général. C’est ainsi qu’il parviendra à échapper à la lourdeur et l’enfermement du Diable et de L’Hermite.

Pour la deuxième paire : Le Monde (résultante du Chariot et de La Tempérance) indique une réussite sur un projet collectif ou des associations qui s’avèreront constructive sur l’avenir. Des ouvertures peuvent aussi intervenir par l’arrivée de nouvelles personnes qui joueront un rôle pratiquement providentiel. Le Monde renforce donc les promesses du Chariot et de La Tempérance.

Pour la troisième paire : L’Amoureux (résultante de L’Arcane sans Nom et de La Force) atténue les tendances difficiles indiquées au premier niveau de lecture et invite au dialogue et aux arrangements. Les craintes, voire les dangers seront écartés grâce à l’intervention de personnes compétentes. Ainsi, ses sacrifices seront récompensés et il pourra envisager la suite des choses avec sérénité. Ce qui était caché et inquiétant par L’Arcane sans Nom aboutira à un éclaircissement salvateur.

Pour la quatrième paire : Le Chariot (résultante du Jugement et du Pape) affirme les excellentes promesses du premier niveau de lecture. Elle ouvre sur des perspectives nouvelles que le consultant devra accepter pour son évolution professionnelle. Il n’est pas exclu qu’une personne digne de confiance l’assistera et le conseillera judicieusement. Il devra donc se montrer ouvert au dialogue et ne pas verser dans un excès d’autorité symbolisé par Le Pape. De plus, un grand discernement lui sera nécessaire (Le Jugement) afin de ne pas s’orienter vers une impasse.

 

Troisième niveau

3 niveau

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Méthode

On procède de la même manière que pour le deuxième mais ce coup-ci en additionnant les résultantes, c’est-à-dire :

Première et Deuxième paire

La résultante de la première paire + la résultante de la deuxième paire, ce qui donne :
L’Amoureux + Le monde = 6 + 21 = 27 : 2 + 7 = 9

L’Arcane VIIII L’Hermite est la résultante des résultantes des deux premières paires.

Troisième et Quatrième paire

La résultante de la troisième paire + la résultante de la quatrième paire, ce qui donne :
L’Amoureux + Le Chariot = 6 + 7 = 13.

L’Arcane XIII L’Arcane sans nom est la résultante des résultantes des deux dernières paires.

Interprétation du troisième niveau

L’Hermite (résultante de L’Amoureux et du Monde) qui symbolise à la fois le consultant et le secteur relationnel, indique que le consultant tiendra un rôle central parmi ses associés grâce à ses qualités, son sérieux, son sens de la mesure et son esprit d’entreprise. Cependant, L’Hermite indique qu’il devra se montrer plus ouvert, plus coopératif et accepter les idées des autres. Cet arcane symbolise une trop forte affirmation de soi. La lame VIIII donne de la profondeur et de la constance à L’amoureux et une ouverture totale sur Le Monde. Il est d’ailleurs possible que le consultant soit amené à voyager, ou tout au moins à devoir beaucoup se déplacer.

 

L’Arcane sans nom (résultante de L’Amoureux et du Chariot) symbolise la vie privée et professionnelle, il confirme que le consultant dominera les situations difficiles et qu’il parviendra à son but contre vents et marées. Mais pour cela, il devra impérativement faire des concessions, accepter de se remettre en question. Sa santé demandera à être davantage prise en compte, ne pas s’en mettre de trop sur les épaules… La présence de L’Amoureux indique qu’une personne du sexe opposé pourrait tenir un rôle très important à ses côtés et qu’il pourrait même y avoir des affinités et des ambitions communes, Le Chariot marquant cette tendance. Avant cela, le consultant devra vraisemblablement se séparer de relations antérieures qui ne l’aident plus à évoluer.

 

Quatrième niveau ou La synthèse

TAROT-2

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Méthode

On procède à l’addition des deux lames du troisième niveau :

L’Hermite + L’Arcane sans nom = 9 + 13 = 22.

 Interprétation

Le Mat (arcane sans nombre) est donc la synthèse de l’ensemble du tirage.

En conclusion, cet arcane est assez rassurant au regard des différents niveaux d’interprétation. Il indique que le consultant va évoluer mas il devra faire des choix déterminants quant à sa vie en général. Il ne doit pas douter de sa force intérieure et se fier à son instinct. Des choses auxquelles il tient devront être, durant un temps, mises de côté, voire éliminer sinon ça ralentira considérablement le cours des événements et de son évolution. Le consultant aurait aussi tout intérêt à pratiquer la méditation ou autre pratique de ce genre qui l’aiderait dans la suite de son existence.

Il est indéniable que L’Hermite + L’Arcane sans nom = Le Mat : le consultant est à une étape cruciale de sa vie. Les choix qu’il fera auront un impact considérable sur son avenir aussi il devra faire du temps un allier. Toute précipitation se solderait par un échec. Quant aux opportunités, elles seront à étudier calmement. Tout ce qui brille n’est pas d’or.

Les arcanes récurrents

Il ressort que L’Hermite, L’Amoureux, Le Chariot et L’Arcane sans nom sont les lames qui apparaissent à plusieurs reprises. Elles viennent en soutien et indiquent que le consultant devra puiser dans ses propres forces, aller de l’avant, créer les liens et provoquer les rencontres. Le danger étant de se réfugier dans une forme de solitude au risque de baisser les bras (présence de L’Hermite dans la première paire et dans la résultante des deux premières paires). C’est à ce prix que ses désirs (présence de L’Amoureux deux fois au 2è niveau), ses projets se mettront en route (présence Le Chariot au 1er niveau – 2è paire – et au 2è niveau – 4è paire), auront des chances de se concrétiser. Ainsi, les associations seront utiles, pour ne pas dire indispensables. Cependant celles-ci réclameront du recul et sans doute la nécessité de procéder à des choix radicaux que ce soit sur le plan professionnel ou celui de la vie privée (présence de L’Arcane sans nom dans la 3è paire du 1er niveau et en résultante de tirage complet).

Pour finir

À la première lecture, ce tirage peut apparaître compliqué pour ne pas dire fastidieux, mais ce n’est qu’une apparence trompeuse, tout est une question de pratique, de persévérance. Ce tirage réclame du temps, on ne peut le faire en quinze minutes… Il demande aussi la participation du consultant, suivre attentivement ses réactions, ses propos, etc.

L’avantage du tarot géomantique, c’est qu’il laisse une totale liberté d’interprétation face à quelqu’un qui n’a pas de préoccupations précises ou qui ne sait plus où il en est. Pratiquez-le afin de vous familiariser avec sa technique. Au bout d’un certain temps, vous vous apercevrez combien ce tirage est riche en enseignement.

 

 Fabrice Pascaud

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