Quantcast
Channel: Tarot de Marseille Archives - Fabrice Pascaud

Le Tarot – Divination et symbolisme


Podcast : Astro Humeur

0
0

L’astrologue est le mieux placé pour savoir qu’il n’échappe pas à sa mélodie céleste intérieure, à la symbolique de son propre thème de naissance. Né avec Uranus conjoint au MC en Lion, l’aimantation de la haute technologie symbolisée par cet astre ne peut me laisser indifférent. Non que j’accorde une importance démesurée à ce domaine, mais il est difficile d’en rester à distance. Et pourquoi ne pas utiliser de façon créative, constructive les moyens de communications, de diffusions qu’il nous propose ? Pour paraphraser Rimbaud qui intimait à la poésie de ne plus rythmer l’action mais d’être en avant, il en va de même pour l’astrologie qui se doit au mieux d’anticiper et pour le moins d’être au plus près de l’instant du monde. La composante uranienne du numérique, l’astrologie ne peut s’y soustraire au risque de se perdre dans les méandres d’un Saturne sclérosant. Ainsi, en réponse à cet écho analogique, j’ai décidé d’ouvrir une chaine podcast intitulé : Astro Humeur.
Chaque mois, je ferai un enregistrement sur différents thèmes liés bien sûr à l’astrologie. J’essaierai d’être le plus didactique possible afin de sensibiliser le plus grand nombre à l’univers astrologique. Ce podcast ne s’adresse pas « aux initiés », il est donc probable que mes consœurs et confrères y trouvent peu d’intérêt. Mon but est d’apporter l’astrologie vers ceux qui s’y intéressent (amateur, débutant…), mais sans en maîtriser tous « les rouages ». Il est grand temps que l’astrologie sorte de son centre pour aller vers la périphérie. Fini l’astrologue scrutant les astres dans son coin de ciel bien à l’abri de toute contagion extérieure…, il faut élargir le spectre.

Voici le lien qui vous conduira au cite du podcast : Astro Humeur (cliquez). Ensuite, il faut télécharger l’application podcast : Google podcast — Spotify — Deezer — Applepodcast, etc. pour vous abonner gratuitement et écouter les enregistrements sur votre smartphone, tablette, ipod ou ordinateur.

 

 

 

Cet article Podcast : Astro Humeur est apparu en premier sur Fabrice Pascaud.

Tarot de Marseille : M. Le Pen / E. Macron

0
0

Comme vous le savez, je pratique le tarot de Marseille depuis autant d’année que l’astrologie. Et comme il y a longtemps que je n’ai rien rédigé à ce sujet, voici une vidéo où je procède à un tirage en croix concernant les deux candidats au second tour de la présidentielle.
Ce tirage a été effectué en date du 17 avril.

Cet article Tarot de Marseille : M. Le Pen / E. Macron est apparu en premier sur Fabrice Pascaud.

Tarot de Marseille : E. Macron/J. L.Mélenchon

Tarot de Marseille : Tirage pyramidal

0
0

J’ai reçu des messages me demandant de montrer un exemple de tirage et d’interprétation du tarot de Marseille.  Pour répondre à ces attentes, je vous montre l’exemple du tirage pyramidal.

Cet article Tarot de Marseille : Tirage pyramidal est apparu en premier sur Fabrice Pascaud.

Tarot : Aspects de la consultation.

0
0

La consultation avec les lames du Tarot réclame infiniment de prudence, de réserve. Le praticien est confronté à l’inconnu et ce qu’il ramène de cet inconnu ne peut jamais être considéré comme incontestable, comme étant la vérité absolue. Un tas de facteurs entrent en jeu : l’état d’esprit dans lequel on se trouve, l’attitude du consultant : ouvert ou sur ses gardes, la complexité de la question et les différents paramètres qu’elle fait intervenir, autant de points créant des interactions qui viennent considérablement influencer le cours d’une consultation. Aussi, une grande humilité est nécessaire à une bonne pratique. Ne jamais se croire détenteur de la Vérité, car, à l’image d’Icare, on finit tôt ou tard par se brûler les ailes.

 

L’ÉCOUTE

En dehors d’une fine intuition, l’autre qualité qu’un tarologue doit avoir est l’écoute. Une écoute attentive, sensible, l’attention flottante, si je peux dire, qui permet de saisir le sens caché, occulte, des paroles du consultant. Parfois, une personne tellement envahie par ses problèmes rencontre des difficultés pour réellement traduire ce qu’elle ressent et se trouve dans l’incapacité de formuler correctement sa question. Dans ce cas, le tarologue doit être apte à orienter correctement le sens de la question car de la qualité et de la justesse de la question dépendra la pertinence des réponses.

 

L’ÉTAT D’ESPRIT

Pour faire une bonne consultation, il faut déjà se sentir soi-même en parfaite condition. Lorsque l’on se sent fatigué, préoccupé, il faut, dans ce cas, reporter la consultation car la clarté d’esprit et la lucidité feront défaut. De plus, il peut y avoir un danger d’identification entre les soucis du tarologue et ceux du consultant, il en ressort une confusion et fréquemment des conseils erronés.

 

LE LIEU

Pour qu’une consultation se passe dans les meilleures conditions, il faut un espace dans lequel le tarologue se sent bien, en harmonie avec ce qui l’entoure. Le calme extérieur est essentiel afin de ne pas perturber la concentration. Ces précisions valent aussi pour le consultant afin qu’il se sente en sécurité et écouté. Le bruit engendre des tensions intérieures qui nuisent à la perception. Personnellement, je déconseille toute forme de musique durant une consultation car celle-ci tend à dissiper l’attention, elle attire l’oreille inexorablement et de là décentre le jeu des perceptions.
Je dois cependant avouer qu’il m’est arrivé et qu’il m’arrive encore de consulter dans des endroits où le calme est absent (café, salons, etc.) Les consultations sont difficiles car une plus grande concentration m’est réclamée et une perte considérable d’énergie en est la conséquence. Un grand nombre d’années de pratique m’autorise ce genre de consultations, mais à petite dose.

 

LA DURÉE

On m’a souvent posé la question à propos de la durée d’une bonne consultation, je répondrai ceci : la qualité d’une consultation ne dépend pas de sa durée. Tout est fonction de la complexité des questions et de la fluidité avec laquelle le tarologue va percevoir les choses et partant de là y apporter son interprétation. Certaines consultations peuvent donc être courtes et d’autres longues. Mais y a-t-il malgré tout un minimum à respecter ? Je dirai qu’entre trente minutes et une heure, le tarologue peut faire une consultation de qualité. Au-delà d’une heure, il peut y avoir une déperdition d’énergie et de concentration. Le fléchissement de ces deux points pouvant entraîner une perception fausse des choses et donc une mauvaise interprétation.

 

Fabrice Pascaud

Cet article Tarot : Aspects de la consultation. est apparu en premier sur Fabrice Pascaud.

Interview à cœur ouvert…

Ce qu’aimer veut dire en quelques battements de cœur

0
0

Entretien avec Fabrice Pascaud à l’occasion de la sortie de son livre : « Le Tarot de l’art d’aimer »

 

Isabelle Dillmann : L’amour se cultive-t-il ? Apprend-on à aimer en aimant ?

L’amour se cultive comme une fleur fragile qu’il faut entretenir sans en abimer les pétales. Malcolm de Chazal poète mauricien disait : « Pour qui n’a pas compris la fleur, ne peut aimer la femme ». Plus qu’un apprentissage qui m’évoquerait le mental, l’amour est une forme d’initiation liée au ressenti, à l’intuition. On s’enfante à travers l’amour comme une énergie qui se renouvelle sans cesse, mais nécessite une extrême prudence et une grande attention.

 

 ID : Aime-t-on plus en avançant en âge ?

On aime avec plus de gravité. Ce n’est peut-être plus l’incandescence des années de jeunesse, bien que je pense que pour deux êtres qui s’aiment follement, l’amour n’a pas d’âge. L’étincelle ne vieillit pas. L’enjeu de toute une vie, c’est l’amour. C’est ma conviction profonde. C’est ce qui nous fait vivre et nous aide à tout traverser.

 

ID : Peut-on parler, dans l’espace-temps si particulier de la consultation, d’un amour de votre part pour l’inconnu(e) qui est en face de vous ?

La consultation est pour moi un grand moment de joie. J’aime consulter. On peut être un bon astrologue, un bon enseignant, mais la consultation c’est le rapport sans filtre à l’autre. Il y a une forme d’altérité et une confrontation de notre savoir en tant que praticien avec la réalité d’une autre personne. C’est un grand privilège de voir des personnes se déplacer pour venir nous voir, elles prennent du temps et nous accordent leur confiance. La part intime des êtres s’ouvre à nous. Nous avons accès à leurs secrets, à leurs blessures. C’est à la fois extraordinaire et grave. C’est une forme de communion qui nécessite pour le praticien d’être très à l’écoute.

 

ID : Dans quelles dispositions intérieures êtes-vous pendant une consultation ?

Je suis dans un état différent de mon état relationnel ou émotionnel habituel. En grande réceptivité. Non pas dans un état d’abandon, mais plutôt de lâcher-prise. À tel point que durant ces deux heures tous mes soucis disparaissent. Je suis à 100 % avec la personne. Quand la consultation a porté ses fruits, j’en suis heureux. Quelque chose s’est passé, mais je ne sais pas toujours quoi ? Parfois, je demeure dans un état d’interrogation très subjectif qui n’est pas toujours fondé. Ce n’est que quand la personne revient me voir et me fait part de sa satisfaction que je le sais.
Une consultation est positive quand il y a eu écho, résonnance particulière entre nous sachant par exemple que la Vénus d’une personne dans un même signe ne va pas répondre de la même façon par rapport à son vécu… C’est pourquoi il faut faire corps avec l’autre en lui laissant aussi la parole.

 

 ID : Écouter, est-ce aimer ?

 S’il n’y a pas d’écoute dans un couple, il n’y a pas d’amour. J’en fais souvent le constat en consultation quand j’entends : « Je vis avec lui, mais il ne me voit plus, il ne m’entend plus » ou encore : « Je lui parle, mais il est ailleurs ». Eh oui ! Tout passe par le langage. En consultation, la moindre parole peut être révélatrice. Comme ce fameux : « Je l’aime beaucoup ». Le « beaucoup » est de fait limitatif. Je le fais remarquer à la personne qui ne s’en est pas même rendu compte. Dans ces cas-là, il faut être encore plus attentif, oublier la technique. De par ma nature, j’ai toujours été à l’écoute. J’aime comparer l’astrologie à la musique. Ce n’est pas parce que vous apprenez le solfège que vous allez devenir un grand compositeur ou un grand virtuose. Nous partageons la même école, nous apprenons les notes de la gamme, nous avons un vocabulaire identique et pourtant mystère ; nous sommes tous différents ! L’astrologie c’est pareil. C’est une gamme céleste offerte à différents interprètes astrologues qui entendent et s’harmonisent différemment avec leur mélodie intérieure.

 

 ID : Entendez-vous les silences et les non-dits des consultants ?

Oui je les entends parfois, c’est de l’ordre de l’intuition, du ressenti. Certaines personnes sont très ouvertes, expansives. Parfois trop, il faut les arrêter, car il arrive un moment où ma parole n’a plus de place. D’autres personnes sont fermées, parfois intimidées ou impressionnées, je les invite à s’ouvrir. C’est très variable.

 

ID : Que pensez-vous de cette déclaration : « Je l’aime à en mourir  » ?

C’est l’expression d’un amour absolu et romantique. « Il » ou « elle » est toute ma vie, après, il n’y a plus rien. Mais c’est aussi l’expression d’un amour qui met en péril. César Pavese écrit dans « Le métier de vivre » : « On ne se tue pas par amour pour une femme, on se tue parce que l’amour nous met à nu, nous confronte à notre propre néant ». On peut user de subterfuge dans la pensée dite intellectuelle, mais pas dans l’amour qui est la grande épreuve de la vie.
J’entends souvent dire, surtout de la part des hommes, que l’amitié et l’amour c’est la même chose. Eh bien moi je dis que non. Les hommes ont un côté clanique avec le besoin de se retrouver entre eux comme dans un ventre maternel. Avez-vous déjà entendu parler aux Assises de crime passionnel par amitié ? Certes si vous vivez une rupture amicale, vous allez ressentir de la tristesse, mais si votre amour vous quitte, c’est l’effondrement. Vous êtes atteint au plus profond de vous-même. Bien sûr, il peut y avoir des amitiés amoureuses, et c’est là aussi très compliqué parce qu’on ne peut pas bouger les lignes. Si on le fait, on risque de tout perdre. Dans le thème, on voit si la personne est plus apte à vivre de grandes amitiés amoureuses qu’une histoire d’amour. La maison XI nous indique cette tendance : l’amour de l’amitié.

 

 ID : L’amour peut-il être une force de transformation ?

 Ah oui c’est une véritable Alchimie qui peut même être une transcendance. « La mesure de l’amour est d’aimer sans mesure » dit Saint-Augustin un Père de l’Église !   Si quelque chose nous permet de nous dépasser, c’est bien l’amour. Je parle de l’amour d’un couple bien sûr qui nous permet d’éviter de « verser dans ce stupide degré de merdité » comme dit Gurdjieff. Ne jamais démériter de l’amour de l’autre.
Quand on est aimé, on ressent cette puissante énergie ascendante, comme descendante. Nous emmener au ciel ou en enfer.

 

 

ID : Pouvez-vous voir dans un thème la capacité à se laisser détruire par l’amour ?

On voit parfois des configurations complexes qui peuvent conduire à des amours compliquées. Mais certaines personnes ont des aptitudes à vivre ces amours-là. C’est leur façon de vivre. En astrologie on ne porte aucun jugement car la personne vit son thème comme elle le peut. Cela évite toute sorte de préjugés et des directives arbitraires. Par exemple, une Vénus mal aspectée en conflit avec Pluton peut donner des amours destructrices. C’est Éros et Thanatos. Mais les dissonances peuvent être aussi un chemin de sublimation vers le champ de la création. C’est le cas de personnes qui n’arrivant pas vivre leur amour dans le réel le subliment de cette manière. La complexité de cette configuration natale deviendra un levier créateur. Mais dans la vie, ce seront des êtres terriblement malheureux par leurs amours blessées à répétition…
On sait bien qu’un amour qui n’est pas entendu qui n’a pas de retour peut mener à un désespoir terrible ! Mais à quel point n’est-ce pas là aussi un carburant pour créer ? Chacun vit ses aspects comme il le peut, et sauf au prix d’un énorme travail sur soi, sortira très peu de la trame natale de son thème. C’est pourquoi la grande clé de compréhension en astrologie est de toujours contextualiser. Rien de théorique ne peut remplacer la compréhension du modus vivendi personnel.

 

ID : Avez-vous croisé sur votre route des moribonds de l’amour ?

Oui j’ai rencontré et connu des personnes qui ont aimé une seule fois d’une manière totale, absolue, mais qui ne peuvent plus aimer. Laminées, brûlées par l’amour elles ne s’en sont pas remises et se sont interdit toute nouvelle histoire d’amour préférant vivre dans la mémoire de ce qui n’est plus. Un deuil est passé sur cet amour absolu et c’en est fini. On rencontre parfois cela dans les Vénus Capricorne, les Vénus hivernales avec le côté concentrique de Saturne. La personne reste cristallisée sur cet amour. Elle n’est plus capable d’aimer, mais elle n’en souffre pas forcément car elle est taillée pour. Il faut éviter la projection car d’un point de vue extérieur, on pourrait penser qu’elle est malheureuse.
Moi le premier en consultation, je dois veiller à prendre le maximum de recul et ce n’est pas toujours facile. Étant double scorpion, je trouve ces personnes très attachantes, sachant qu’il y a de l’harmonie dans la disharmonie. C’est cela la loi des contraires. Par contre pour des relations toxiques, je les mets en garde, bien qu’ils sachent au fond d’eux-mêmes ce qu’il en est. Dans ces cas-là, les transits peuvent jouer un rôle libérateur, notamment avec Uranus, et je les en informe.

 

ID : Les amours malheureuses nourrissent l’art, la littérature, les chansons… Quel est votre amour à vous dans le registre de la poésie, de la littérature ?

Ceci est lié à une double histoire d’amour. À 16 ans, j’ai découvert Rimbaud dans un milieu où je ne pouvais me faire respecter autrement que par la force. Il n’y avait pas beaucoup de place pour la pensée et la poésie dans ces quartiers-là. Un jour, j’ai fait la connaissance d’une jeune fille, danseuse classique, légèrement plus âgée que moi. Ce fut comme un miracle, une étoile lumineuse dans mon quotidien. J’en suis tombé très amoureux. Quelque temps plus tard, ses parents ont déménagé et comme cadeau d’adieu, elle m’a offert l’œuvre complète de Rimbaud. Je ne l’ai jamais revue, mais Rimbaud est resté dans vie et ce fut mon deuxième coup de foudre : « L’amour est à réinventer, on le sait » écrit-il. Oui, on le sait, mais qu’en fait-on ? Puis Rimbaud m’a amené à découvrir les surréalistes… et bien sûr Breton : « Aimer d’abord, il sera toujours temps de s’interroger sur ce que l’on aime, jusqu’à n’en vouloir plus rien ignorer ».

 

ID : Quel est votre film d’amour préféré dans votre Panthéon de cinéphile ?

J’ai vu beaucoup de films quand j’étais petit, car ma mère a été ouvreuse dans un cinéma. C’était l’époque où il y avait encore des cinémas de quartier. Une grande partie de ma culture s’est faite là. Mon film d’amour préféré est « Mourir d’aimer ». Je l’ai vu gamin, mais je m’en souviens encore. Je suis ressorti en larmes. Cette histoire avait fait naitre en moi un sentiment de révolte. Je ne comprenais pas comment on pouvait interférer ainsi dans l’amour de deux êtres et je ne le comprends toujours pas. Cela me rendrait presque violent. En vous en parlant, je ressens encore les mêmes émotions qu’à l’époque. Gabrielle Russier est morte d’avoir subi une telle humiliation, un tel opprobre ! J’adorais son interprète Annie Girardot femme scorpion s’il en est, qui a eu une vie tragique ; elle aussi est morte d’aimer.

 

ID : La rancœur ne ruine-t-elle pas ce qui nous tient le plus à cœur ?

La rancœur est le pire des poisons. J’appelle cela la mauvaise mémoire. Il faut absolument se libérer de ce genre de parasite et s’en débarrasser comme de la rancune. D’autant que la rancœur et son cortège de ruminations peuvent créer des blocages et paralyser la vie du cœur au sens propre et figuré. Dans ces cas-là, la consultation n’est pas facile car parfois la personne a de bonnes raisons d’avoir de la rancœur, mais elle en a fait son noyau dur. J’essaie d’expliquer qu’abandonner la rancœur ne signifie pas abdiquer — car l’ego se bat derrière — mais qu’elle se ruine elle-même.

 

ID : Idem pour un chagrin d’amour ?

Quand quelqu’un vient me consulter après une séparation et me demande si le conjoint a dans sa vie une autre personne, je réponds qu’il faut tout oublier puisque la séparation est là, sinon c’est encore vivre avec l’autre à distance. C’est humain de se poser cette question, mais dévastateur de chercher à savoir. C’est un lien qui vous étrangle. Je rencontre des personnes qui n’arrivent pas à reconstruire leur vie. J’essaie de les réconcilier avec elles-mêmes, leur faire comprendre que leur capacité d’aimer et d’être aimé est encore là…

Le chagrin d’amour peut être le ferment d’un renouveau, mais parfois le chagrin est tel que cela nécessite une thérapie, un accompagnement. Dans les transits, on peut voir l’amour éclore à nouveau et je le dis. La mémoire d’un amour est une brûlure terrible si vous avez été abandonné, trahi. Mais si, à travers un deuil, il s’agit du souvenir de la personne aimée, c’est aussi un baume.

 

ID : Dans le mot amour, il y a le mot âme…

C’est un appel d’âme. Une rencontre indestructible avec l’âme sœur, une aimantation à vie qui ne veut pas dire que l’on va vivre réellement avec cette personne. C’est le fameux « ni avec toi, ni sans toi ». On touche là à la synastrie astrologique de deux thèmes. En ce qui me concerne, je reste dans une vision très littéraire d’âmes sœurs qui se rencontrent. Tous les questionnements, les suppositions sur le pourquoi et le comment enlèvent de la magie à la rencontre. Cela doit rester un mystère.

 

ID : Et cela à n’importe quel âge ?

J’ai longtemps reçu une dame très âgée. Elle venait me voir en consultation pour ses enfants, ses petits-enfants, mais jamais pour elle. Elle était veuve et me disait qu’ayant été très heureuse avec son mari, elle n’attendait plus rien. Mais dans son thème j’ai vu un magnifique transit sur sa Vénus natale. Je lui ai dit qu’elle pourrait tomber amoureuse. Elle en a ri. L’année suivante elle m’a appelé pour m’avouer qu’elle était tombée amoureuse, et qu’elle partait avec son amant en voyage. Elle a été très heureuse les quatre dernières années de sa vie avant de mourir aimée à 86 ans.

 

Fait à Paris le 13 novembre 2019

 

Entretien réalisé par Isabelle DILLMANN Journaliste, Grand Reporter, Spécialiste des Grands entretiens, Auteur et Biographe. A obtenu la Plume d’Argent pour son travail sur le peuple Philippin.
Livres d’Isabelle Dillmann :

Les politiques ont-ils une âme ? Ed. Albin Michel. Suivre ce lien…

Au cœur du chaos. Entretien avec le patriarche Béchara Boutros Raï. Ed. Albin Michel. Suivre ce lien…

 

Entretien avec le peintre Pierre Soulages qui vient de fêter ses 100 ans (publié dans la Revue des deux mondes) à lire en ligne  . Lire l’entretien, ici

Cet article Ce qu’aimer veut dire en quelques battements de cœur est apparu en premier sur Fabrice Pascaud.


Intervention sur la chaine TV Claude Alexis

0
0

Voici un extrait de mon intervention sur la chaîne webtv de Claude Alexis en avril 2018 en compagnie de Manon Saidani

Cet article Intervention sur la chaine TV Claude Alexis est apparu en premier sur Fabrice Pascaud.





Latest Images